mercredi 12 février 2014

Jour II (bis donc) : on explore (son corps, les Basic-Fit)

Marrant, hier je pensais me réveiller perclus de crampes après cette première séance dominicale, mais non, pas l'ombre d'une douleur.
Jusqu'à ce fameux bain bien chaud du soir dont je m'extirpai en boitant des deux jambes, ce qui fait toujours rire les enfants.
Et encore, ce n'était rien par rapport à ce qui m'attendait ce mardi !
Mais commençons par le commencement. Et plus précisément par Mortsel.
« Mortsel, sa grande rue, sa boucherie, son Basic-Fit Antwerpsestraat. » pourrait dire le dépliant touristique de la commune.
En effet, assez refroidi par l'ambiance degré zéro du côté de la salle anversoise, j'avais décidé today d'explorer celle de la proche banlieue. Bon, en fait d'ambiance, c'était toujours aussi chaleureux qu'une banquise un soir d'hiver mais le lieu étant plus petit, moins couru (on ne devait être qu'une dizaine sur le coup des 13h20), ça faisait tout de suite plus cosy.

10 minutes plus tard, échauffement vélo histoire de dérouiller ces roides guibolles. Je roule tranquille pour finalement "parcourir" 3km76 en 11'21'' (ne me demandez pas pourquoi, c'est ce foutu engin qui s'est programmé sur cette distance), soit une moyenne toute pépère de 20km/h.

Ah oui, changement du jour, j'ai branché mon MP3. C'est déjà plus agréable que l'écho silencieux de la salle, mais pas persuadé que la musique choisie soit la plus adéquate à la pratique sportive.
Quoique du Ween, ça a toujours un petit côté industriel rappelant les hauts-fourneaux.
Ou plus précisément ici, le bruit d'une scie circulaire sur le marbre.




Soit.
13h40, temps de chercher les engins.
Contrairement à dimanche, il faut ici descendre d'un étage pour retrouver la salle des machines.
-- Oui, comme dans un bateau ; merci, c'était très amusant.
Continuons. --
D'abord une série de Leg Press (le Leg Press, pour ceux qui l'ignore, c'est comme être assis dans une voiture, les genoux à 20 cm du tableau de bord et vouloir reculer son siège en appuyant les jambes sur le pare-brise). Ici le siège pesait 30 kilos x 15 mouvements x 2 séries : une bonne... mise en jambes.
J'enchaîne par les abducteurs (les cuisses à l'intérieur d'un portique, le repousser à l'extérieur) : une série de 10 avec 30 kg, une autre avec 35, une de 15 avec 40, une dernière à 45 kilos. Pour l'instant, tout va bien.
Viennent les adducteurs (l'inverse du précédent) : 15 x 25 kg, et idem sur 30 - 35 et 40.
Leg Extension et Leg Curl, toujours deux séries entre 20 et 25 kg.
Bref, les jambes, c'est ok.
(façon de parler, je viens de me taper un coup de déprime en relisant le début de ce blog: après 28 jours d'entraînement, je poussais 70 kilos au Leg Press, pas 30 !)

Je souffle un peu, bois quelques gorgées d'un sport drink au nom de constellation zodiacale, l'heure de vérité approche, on va voir si les bras sont toujours en élastomère.
Shoulder Press

Primo, trois séries d'Arm Curl (pour les termes plus techniques, je devrais peut-être songer à un lexique à caser quelque part, non ? En attendant, rendez-vous sur les pages précédentes) : 3 x 10 x 15 kg.
Enfin, pour être franc, la troisième série coinça à 8 mouvements 1/2, pas un de plus, les biceps en feu!
Arm Extension : 1 x 15 x 15, 1 x 15 x 20.
Toujours rien de brillant mais déjà mieux que dimanche.
Quant au Shoulder Press , cet engin de torture ressemblant à une chaise de dentiste (le parallèle ne s'arrêtant pas là), c'est une catastrophe !
Deux séries de dix à à peine 10 kg !
Et encore, en souffrance !
Comme il ne suffit pas de travailler uniquement les bras ou les jambes, j'enchainerai aussi ce mardi avec 2 x 15 x 30kg au Low Row (pour le buste et surtout les dorsaux), 2 x 15 x 15 kg au Chest Press (bras et pectoraux).

Leg Press (à gauche) & Poulie haute (au centre)

Pour en finir avec ce sous-sol et ma séance, retrouvailles avec la Poulie haute, cette bonne et chère poulie, ça fait plaisir de te revoir !
Si en supination (paumes vers le haut), je tiens des séries de 15 avec 25 kilos, en pronation, impossible d'aller plus loin que 10 allers-retours. Mais à 50 livres quand même !
Bref, même si on est loin de l'exploit, je sens déjà une amélioration par rapport à dimanche.
Onze exercices en soixante minutes, sans autres pauses que le temps de boire une gorgée de flotte vitaminée, ce n'est pas si mal pour une reprise...


Remontant au rez-de-chaussée, mû par cette relative exaltation, j'en viens même à terminer l'entraînement par trois séries de 15 à l'Abdominal Crunch, d'abord à 15 puis à 20 kilos.
C'est beaucoup moins que ce que j'accomplissais il y a 4 ans mais, à ma décharge, l'engin est moins aisé, la prise en main ne se faisant pas à l'aide de poignées mais par des sangles, à la manière d'un routard soutenant son sac à dos.

Bilan du jour II : 65 minutes. Quinze de plus que dimanche. Et déjà plus de facilités.

Bilan number two, quelques minutes plus tard en descendant du tram pour rejoindre la maison, je marche désormais en canard, les adducteurs complètement tétanisés !
Ou pour employer une image... plus imagée, comme Michel Blanc venant de se faire prendre le cul par Depardieu dans Tenue de soirée !

Et, dans la rue, ça continue à faire rire les enfants.
Leurs parents aussi.




lundi 10 février 2014

C'est reparti pour un tour !

Rappelez-vous, il y a environ trois ans, je me questionnais sur la poursuite de mon abonnement au Perfect Gym. Et, bien évidemment, quand on se pose cette question-là, c'est que la réponse a déjà été publiée au MBA (le Moniteur belge des abandons).
Bref, exit le sport.
J'ai bien tenté de faire des haltères à la maison mais là aussi on connait la chanson : les greniers, caves et garages des ados devenus adultes regorgent d'haltères n'ayant plus servi depuis belle lurette.
Enfin, il y a un an, je décidai de réagir ! C'est ainsi que le 30 avril 2013, je m'inscrivis au Health City de l'avenue Louise.
... Pour apprendre le 2 mai que j'avais chopé une mononucléose ainsi qu'une belle interdiction de pratiquer quelque sport que ce soit !
4 mois plus tard, fin de la mono mais, ô ravissement, une (légère) paralysie des bras (due à la fameuse position dite du glandeur accoudé face à son ordinateur), les nerfs quasi coincés dans leur gaine, me faisait à nouveau prendre 4 mois dans la tronche (oui, il y a ainsi des années plus drôles que d'autres et à ce jeu-là, 2013 fut vraiment hilarante).
Entre temps, le Health City Louise est devenu un Basic-Fit, avantage non négligeable, mon abonnement étant maintenant valable dans tous leurs clubs, dont ceux de la région anversoise où je vis désormais à mi-temps.
Trêve de (ré)introduction, me voilà donc hier plein de nouvelles bonnes résolutions après le petit-déjeuner et prenant le tram direction la Mechelsesteenweg et son Basic-Fit.

1ère constatation : si dans la pub passant en boucle à la télé le charmant couple de propriétaires flamands parle français avec l'accent de Malines, ici on ne parle que néerlandais avec l'accent du coin. Normal sauf que si en une année j'ai réussi à apprendre à me débrouiller pour la vie quotidienne, mon vocabulaire ne s'étend pas encore à la pratique sportive.
Mais bon, des curls restent des curls et des crunches des crunches, non ?
2e constatation : si ma salle de sport ixelloise ressemblait presque à celles de l'imaginaire hollywoodien (un peu crasseuse, un peu décrépie, sentant la sueur mais si chaleureuse), le Basic-Fit, lui, en est bien loin.
Comment expliquer le concept pour ceux qui ne connaitraient pas cette chaîne ?
Pour simplifier, je dirais que Basic-Fit est à la convivialité musculaire ce que Cora est à l'épicerie fine bio.






3e constatation (mais celle-là, je ne la ferai qu'une fois sur les machines) : le mix café - pains au chocolat n'est pas le meilleur combo préparatoire à la pratique sportive.

En parlant de machines, venons-en enfin à ce premier entraînement !
Direction la salle d'échauffements (même si nombreux sont ceux qui ne verront jamais que cette partie-là du club) avec ses home-trainers, elliptiques et autres tapis roulants.
Pas folle la guêpe, je choisis le plus simple : le vélo !
La mise au point de l'engin ? Je l'ignore, j'ai tout oublié et dans cette salle pleine à craquer de sportifs du dimanche (puisque nous sommes dimanche), on a beau être une cinquantaine, chacun est seul dans sa bulle, écouteurs vissés aux oreilles et regard perdu à l'horizon des murs gris.
La mise au point automatique me propose une difficulté 2 mais je pédale dans le vide. Va pour la 13, non mais !
Trois tours de pédaliers plus tard, va pour la 10 si je veux rester en vie plus d'une minute.
Et c'est parti !
Trois ans sans autres exercices que ceux que l'on pratique à l'horizontale en chambre et quelques baignades au lac de Côme (où j'ai cru déceler dans le regard des enfants la furieuse envie de me jeter des cailloux en criant "Maman j'ai peur !"), ça laisse des traces. Une mononucléose et cette foutue paralysie encore plus !
Je vous avais quittés en 2011 aux alentours des 63 kilos, là, dans mes meilleurs semaines je plafonne à 58. Le seul muscle encore en fonction dans ce petit bout de corps décharné est celui de la langue, et encore, parfois j'en doute.
10 minutes ! J'ai tenu 10 minutes et pas une seconde de plus, mes pulsations grimpant rapidement à 160, mes jambes flageolant, c'est dire l'état physique !
Total : record du monde battu, j'ai parcouru en 10 minutes l'équivalent d'à peine plus de 3 kilomètres là où j'en faisais plus du double lors de mes premiers tours de chauffe il y a 4 ans !
Et c'est les jambes toujours en coton que je grimpai péniblement d'un étage pour me retrouver sur le plateau des machines d'entrainement et autres haltères.
Un peu moins de monde mais il a apporté sa bulle, ici on s'entraîne en solo, sans un regard à son voisin.
À l'accueil, on m'a remis (enfin non, on m'a désigné d'un vague mouvement du menton un présentoir) un Trainningsschema Beginners. Une feuille A4 avec les numéros des différents engins, leur but et images.

(ma photo est infâme, elle est donc réaliste)


Va donc pour une série de Leg Extension. Enfin, "une série", disons 2 fois 10 mouvements. Poids : 35 kilos. Ça va.
Leg Curl, idem.
J'enchaîne sur les différentes machines "jambes" parce que j'ai envie de tout tester et que toute façon même avec les numéros des appareils, je ne m'y retrouve pas (pas sûr qu'eux non plus, la plupart des engins n'ont plus d'indication chiffrée).
Toujours entre 35 et 45 kilos.
Ce n'est pas énorme mais je suis quand même étonné de ma relative aisance.

Là où ça devient tout de suite plus drôle (ou franchement déprimant suivant l'angle selon lequel on décide d'envisager ce qui va suivre), c'est quand il est l'heure d'arrêter de repousser l'inéluctable, à savoir tester enfin ce qu'il me reste dans les bras.
La réponse est simple : mes yeux pour pleurer !
Les séances de rééducation chez le kiné ne me laissaient que peu de doutes mais là, c'est clair, on croirait que ces deux membres viennent de passer 10 ans dans du Slime (et en ont d'ailleurs pris la consistance) !
Incline Chest Press, Lateral Pull Down, Seated Row (et j'en passe de bien pires), j'arrive au mieux à emmener 15 kilos (et rarement pour deux séries), le plus souvent je dois me contenter de 10.
En souffrant !
Quant aux haltères, deux séries de 20 sur de malheureux poids de 3 kg auront raison de moi.

Bilan : j'ai 47 ans et mon corps est une ruine.

Bilan 2 : j'ai 47 ans, mon corps est une ruine mais ces 50 minutes m'ont persuadé de la nécessité de me reprendre en mains (c'est le cas de le dire), j'y retourne dès mardi, sérotonine enfin en phase de réveil !
(par contre, en évitant peut-être le combo café - pains au chocolat juste avant).

On se retrouve mercredi pour découvrir ce que cette deuxième séance m'aura apporté ?