dimanche 23 mai 2010

Jour 31 : beaucoup de bruits pour rien

Je sais, plus d'une semaine sans nouvelles.
La faute aux squats et à une vertèbre cervicale qui a cru imploser d'avoir encaissé cette foutue barre olympique.
Pendant près de 5 jours, c'est à peine si j'osais tourner la tête et surtout masser ce si bien mal nommé atlas qui fut loin de supporter avec le stoïcisme de son éponyme le poids de mon monde culturiste.
Repos donc puis retour en salle, enfin, ce jeudi.
Première constatation :  on perd vite quand on ne pratique pas. De la motivation, de un ; de la masse, de deux. Près de 3 livres !
Second constat : quand on cherche à retrouver cette motivation, il ne faut VRAIMENT pas revenir quand a lieu une séance chant de capoeira ! Encore moins quand le soleil cognant dehors, la chaleur régnant au gymnase invitent les autres sportifs à tailler le bout de gras plutôt qu'à ciseler leurs muscles. Si la capoeira désignait le poulailler et le panier en osier contenant ces gallinacés que transportaient les esclaves, alors la séance du jour portait bien son nom ! Chants de caïpirinha d'un côté, discussions sur l'actuelle crise financière entre vrais ou faux traders de l'autre, le tout nappé de radio Contact, c'était tout bonnement insupportable ! J'avais envie d'hurler « Fermez-la ! »
Mais qu'on ne s'y trompe pas, si j'étais si irritable, c'était devant ma nullité à lever les haltères, à soulever la fonte, devant ce sentiment de devoir tout recommencer à zéro.
Du coup, j'ai laissé tombé cette 29e séance.
Et la trentième ne fut guère plus brillante.
Alors, pour me racheter, vu qu'on est dimanche et qu'il paraît que c'est un jour à ça, j'ai mis les bouchées doubles au body pump malgré une nuit bien matinale. J'ai quasiment doublé tous les poids sur chaque série : 15 kilos !
Jean-Bruno me regardait mi-amusé, mi-dubitatif, entièrement à se demander si j'allais tenir une heure à ce rythme-là.
Moi, j'évacuais toute question et, si possible, le sentiment de culpabilité que m'avait laissé la semaine.
Et j'ai tenu. En sueur, trempé de la tête aux pieds -- moi qui ne sue pratiquement jamais --, les mâchoires crispées pour ne pas crier mes douleurs, les membres tremblant comme une vache folle, mais j'ai tenu !

Alors, ce soir, il est temps de repasser au régime fromage blanc.
Demain, on verra. Demain on ira.
Hétaïre ! j'ai oublié de racheter du sucre en poudre !

samedi 15 mai 2010

Transformer : part one

Sinon, par rapport à il y a un mois et demi, ça s'améliore quand même...
























(bon, pour les photos torse nu, on attendra l'automne..)

Jour 28 : Le Cou du lapin !

Non.
Non, là, les pros, il va falloir m'aider.
Parce que ce n'est vraiment pas possible. Les squats !
J'avais commencé tranquillou, juste avec la barre, puis avais petit à petit rajouté du poids pour arriver à 27,5 et franchement, point de vue masses, mes jambes tenaient bien, j'aurais -- je pense -- atteint les 40 sans problème, si ce n'était... 'tin, merde, ça fait un mal de gueux !


Que je vous rappelle : la fameuse barre olympique, pour les squats, elle repose sur les trapèzes. Enfin, en principe. Parce que, pour moi, elle repose foutrement sous la nuque ! Vous voyez, les vertèbres cervicales ? Ben, là ! Et, vraiment, ma parole, t'en pleures ta mère !
J'en ai bien sûr parlé à JB et pour toute réponse, il m'a montré un cal monstrueux, une bosse de dromadaire, le nez de Cyrano mais dans le dos : "Ça fait 30 ans que j'en fais."
Total, 24 heures plus tard, je ne suis pas certain qu'on m'y reprenne !
Et, oui, j'avais pourtant enroulé une serviette-éponge autour de la barre.
Et, oui, je comprends mieux le garçon qui, jeudi, avait carrément mis un tapis de sol entre l'olympique et ses épaules !
Mais je reste persuadé que toute cette douleur, c'est uniquement parce que je la tiens mal.
D'où ma requête : vous, les pros, conseillez-moi ! Please !
(pour les autres, reprenez donc de cette délicieuse sauce cocktail avec vos sommités de chou-fleur -- mais laissez-en moi une part)

Sinon, pour le reste, cela s'est plutôt bien passé.
À l'Horizontal Leg Press, j'ai poussé jusqu'à 70 kilos, et je pense avoir de la marge.
Pour le Leg Curl Extension, jusqu'à 40.
Et pour les Hamstring Press, tranquille à 40, toujours avec une belle marge.
Les fentes, c'est plus délicat.
Comment dire ? Ce n'est absolument pas naturel comme mouvement.
Vous vous souvenez ? Une jambe loin en avant en angle droit et l'autre bien en arrière, à 90° itou.
Ben, vraiment, c'est galère pour trouver l'équilibre afin de s'abaisser et se relever sans partir de traviole !
Totalement désespérant !
Du coup, après 3 pénibles séries, je me suis fini avec des curls biceps ! J'avais trop envie de les voir gonflés d'effort.

Mais les squats, alors là, non, vraiment !

jeudi 13 mai 2010

Jour 27 : jeux de jambes

Aujourd'hui, Jean-Bruno avait du temps à me consacrer et moi une certaine lassitude des biceps alors on est passé au principal groupe musculaire : les gambettes !
D'après JB (et c'est logique), ça devrait me faire gagner pas mal de masse. Alors, vous commencez à me connaître, j'y vais plutôt avec plaisir.
On commence par les squats. Bon, j'explique, sur l'engin du jour, la barre olympique va coulisser le long de 2 montants ; je dois la prendre derrière la nuque, mettre les jambes plutôt devant moi et descendre comme si je voulais m'assoir. Sauf que t'as juste l'impression que tu vas te casser la figure vu qu'il n'y a pas de chaise derrière toi et que bien sûr, une fois "assis", il faut remonter. Mais au bout de deux tentatives, j'y arrive. 10 fois donc. JB me fait recommencer pour voir si, cette fois-ci, je peux décrocher la barre tout seul. Elle est en effet munie de 2 crochets que l'on fait tourner pour l'accrocher et l'enlever des cales. 10 squats de plus. Ça va toujours mais :
1° je comprends pourquoi mes confrères glisse un essuie (oui, c'est un blog belge !) sur les épaules, cette foutue barre fait un mal de chien !
2° le cœur pompe à tout va !
"Normal, dit Jean-Bruno, plus gros groupe musculaire donc plus gros pompage"
C'est clair, j'ai la tête qui en tourne !
Mais vu qu'on en est à la phase explication/démonstration du programme, on passe au second exercice : l'Horizontal Leg Press. En gros, on s'assied dans un chariot coulissant, quasi recroquevillé, les pieds contre un "mur" et le but du jeu est de faire reculer ledit chariot avec, pour commencer, 50 kilos de charge.
Vu que ça se passe tranquille, direction le troisième tableau du chemin de croix : les "fentes" avant. Tin, faudrait que je demande le pourquoi de ce nom, je trouve qu'il manque singulièrement de classe !
Alors là, pour trouver la bonne position, on met une jambe en avant, pliée en angle droit, et l'autre en arrière, toujours en angle droit, genou au sol Puis on se relève, un haltère léger derrière la nuque. Et on s'abaisse jusqu'à avoir le genou frôlant le tapis. 10 fois. Fois 4. Puis on change les appuis. 10 fois. Fois 4.
Et c'est clair que, là, on sent tous ses muscles, ceux des cuisses, des mollets, des fessiers. Et une fois de plus, le cœur pompe un max.
Jean-Bruno : "La plupart des ceux qui viennent ici rechignent à ces exercices. Trop durs. Oh oui, sur la machine, oui. Mais les squats, les fentes, non, ça les fatigue trop."
C'est vrai, je l'ai déjà bien sûr remarqué, les machines, c'est cool, c'est sympa, c'est sexy et tout le monde s'y presse. Beaucoup de moins de monde par contre pour la fonte pure et les laborieux exercices de tâcherons.
Et du peu que j'ai exercé, je les comprends, les machines, c'est ludique, la fonte, pas du tout. La fonte, c'est lourd, c'est laid et surtout : c'est chiant !
Mais ici, faut croire que j'aime les trucs chiants. Du moins, je m'y romps.
Heureusement pour moi, outre l'HLP, il y a aussi d'autres engins au programme. D'abord, le Leg Curl Extension : assis dans un "fauteuil", les jambes doivent faire remonter d'un coup sec une barre boudinée arrivant au coup de pied puis retenir la même barre dans la descente, barre évidemment reliée aux masses, 20 kg au début, 35 à l'arrivée.
Vient l'Hamstring Press, debout face une barre boudinée, et comme une danseuse de french cancan, levons la jambe, de 15 à 30 kg aujourd'hui. Idem, pour les adducteurs, de côté.

Je n'ai fait qu'une partie des exercices aujourd'hui, juste pour voir si je les comprenais, les assimilais et pouvais les faire mais mes jambes sont endolories et mon cœur bat la chamade.
Le jour 28 promet bien du plaisir...

dimanche 9 mai 2010

Jour 25 : coup de barre

Fin de semaine vraiment pas top, sportivement parlant.
Vendredi fut déjà un jour totalement "sans".
Certes, j'étais sorti plutôt tard la veille et c'est le téléphone qui m'avait réveillé (j'avais exceptionnellement oublié de le mettre sur "silencieux" -- si vous voulez me foutre une journée en l'air, sonnez à ma porte vers 9h du mat : effet garanti !), et j'avais vraiment dû me motiver pour rejoindre la salle en début d'après-midi.
Dès les développés-couchés, ça a merdé. Chargé à peine à 25kg, je ne réussis pas à achever la seconde série. Je souffle donc un peu plus longtemps que d'habitude (3 bonnes minutes), reprends l'haltère, et là, paf ! au 5e mouvement, à nouveau, plus moyen d'aller plus loin et, pire, pas moyen de raccrocher cette foutue barre ! Je suis carrément obligé de la poser sur mon torse et de demander à un confrère de venir me sortir de là.
La suite fut bien entendu du même tonneau, tout me semblait difficile, particulièrement les curls alternés que je ne pus également terminer. Après une demi-heure, je me faisais l'effet d'un poisson rouge qui aurait sauté de son bocal, à battre des nageoires pour retrouver son souffle ; je choisis d'arrêter les frais et d'aller siester sous les lampes à UV (quitte à être naze, autant en avoir l'air bronzé).
Et aujourd'hui, au body pump, ce ne fut guère plus brillant...
Oh, je suis bien arrivé au bout du programme mais j'ai souffert tout le long.
Les muscles me brûlaient comme au premier jour (bon, j'étais plus "chargé" aussi) et je n'arrivais au bout d'une série que parce que, connaissant maintenant le programme, j'en savais la fin proche !
Bref, une fin de semaine (de m...) à oublier.

jeudi 6 mai 2010

Jour 23

Cette semaine, j'en reste au programme pectoraux-biceps-trapèzes et avant-bras. Premièrement parce qu'il faudrait que Jean-Bruno soit totalement dispo pour me montrer le programme "jambes", deuxièmement parce que je pense qu'il faut insister sur un programme pour avoir des résultats, et troisièmement parce que, bien évidemment, je procrastine lâchement les tractions et autres dips (le coup de la sortie du bassin de natation mais sans l'eau pour te porter).
Au développé couché, les bras tremblent moins et je suis passé à 28 kilos. Bien sûr, comparé à mes compagnons de jeux, c'est comme si je jouais au tennis avec une balle en mousse, eux, ils en soulèvent minimum 50 et, encore, juste pour s'échauffer (alors que moi, à la 4e série, je coince à 5 ou 6 avant de raccrocher la barre avant qu'elle ne me retombe sur la tronche) mais, une fois de plus, je ne vais ni me comparer ni me mesurer à des zigues qui bouffent de la fonte depuis des années.
L'E-Z, elle, a bien failli m'estropier quand un de ses bouts lestés s'est désolidarisé de la barre pour s'écraser au sol mais JB l'a solidement revissée et j'ai pu ensuite aller au terme de mes 4 séries, en ajoutant un peu plus de poids à chaque fois.
Les curls alternatifs aux haltères, eux, me semblent moins pénibles, je m'adosse à un engin pour les exécuter mais je continue à m'aider un peu trop de l'élan.
Les autres exercices s'enchaînent déjà sans problème même si bizarrement c'est ce bête travail de flexion des poignets avec la barre la plus légère qui me fait le plus de mal, surtout en pronation. Faut dire que mes poignets et avant-bras sont gros comme des allumettes suédoises. Ou même wallonnes, peu importe, c'était pour ajouter un adjectif.
Bref, petit à petit, je progresse et la balance affiche maintenant 63 kilos 500. Vingt-trois séances à peine et déjà 8,5 kg de gagnés, je ne pense pas que j'aurais parié là-dessus début avril.
Mais, non, je ne viendrai pas jouer au maçon dans votre maison de campagne cet été !
Enfin, faut voir, laissez une photo et on vous écrira.

samedi 1 mai 2010

Jour 20 : l'Aubisque !

Nous y voilà donc, aux pieds des Pyrénées. Pas vraiment avec des pieds de plomb. Mais bien avec des pieds d'argile (ça s'appelle du lyrisme culturiste ; je sais c'est très mauvais mais n'oubliez pas qu'il s'agit de culturisme).
Je monte sur la balance avant l'entraînement : 62 kg pile.
Pour une première, j'ai fait l'impasse sur le programme "dos-triceps", vraiment pas envie de commencer par un lamentable échec aux tractions. N'ayez crainte, ce sera pour demain.
Séance pectoraux-biceps-trapèzes et avant-bras donc.
Débuter par le plus difficile : le développé couché.
Comme dit la dernière fois, rien que la barre (dite barre olympique) pèse 40 livres.
Et je ne compte pas la charger plus. Pour vous resituer, jusqu'à présent, quand je prenais un haltère, je plafonnais à 14 kilos.
Je m'allonge donc sur le banc, les jambes dépassant, pieds bien ancrés au sol. J'ai enfilé mes jolies mitaines en cuir blanc et je saisis la barre. La faire remonter au-dessus des encoches, ça va, la descendre jusqu'au torse, aïe ! cette foutue épaule droite se fait déjà sentir, remonter, tendre les bras et redescendre, plus si bas, je reste à 20 cm du corps, remonter, redescendre, 10 fois.
Me relever, ajouter un peu de poids, le minimum bien sûr : des petits d'1kg5 de chaque côté. Me recoucher, reprendre la barre, l'abaisser, la remonter, 10 fois. Les bras tremblent. Mais je tiens.
Me relever, remplacer les disques d'1,5 par ceux de 2,5, 25 kilos en tout, 9 de plus que je ne soulevais encore il y a 2 jours !
Me rallonger, prendre la barre, lui faire passer les encoches, descendre à 20 cm du torse, remonter, tout le corps tremble, une fois, deux fois... À trois je n'en peux plus, vite, essayer d'atteindre les encoches avant que la barre ne me retombe dessus! Ouf, ça va. De justesse mais ça va. Souffler une minute, recommencer. Cette fois, j'atteins 5 développés. Recommencer. J'arrive à 7. Bon, pour un début, ça ira comme ça.
Je passe aux pulls over. Il s'agit, une fois allongé sur le banc, de prendre un petit haltère, les mains à plat supportant un des intérieurs, de le lever au-dessus de soi puis, en pliant les coudes, de le descendre derrière la tête. J-B m'a dit de la faire avec le léger, celui de 4 kilos mais là, pour le coup, c'est trop facile. Le problème est qu'il n'y en a pas de 6. Va pour le 8 alors. Dix fois. L'épaule tient, cette foutue épaule droite explosée. Par contre, le bras gauche lance méchamment. S'accrocher, prendre l'haltère de 10. Là, c'est vraiment dur et je bloque à cinq "pulls". Recommencer malgré tout. J'arrive à 8. Ok, là aussi, ça ira comme ça.
Suivent les différents curls, des exercices spécifiques aux biceps. L'un avec une barre "E-Z" car, parait-il, elle a cette forme. Pour moi, elle ressemble foutrement à un W mais passons. L'E-Z pèse 8 ou 11 ou 13 kg, je ne sais plus et en tout j'y ajouterai 5 kilos. À noter pour la prochaine fois : peser ce foutu truc !
L'autre en tenant 2 haltères de 8 dans chaque main et en alternant les mouvements. Toujours 4 fois 10. En principe. Je m'aide beaucoup trop du dos à mon goût mais pas moyen de faire autrement, surtout pour le bras gauche. Jusqu'à il y a un mois, ce bras n'avait jamais dû porter quelque chose de plus lourd de toute son existence de bras gauche qu'une cigarette à mes lèvres quand je tenais un stylo de l'autre main, alors, évidemment, il est plutôt faiblard.
Puis la poulie à 25 kilos, puis le plateau et on termine par des exercices à la barre pour les avant-bras, de minuscules mouvements des poignets en pronation et supination.
Ça a juste duré une heure (plus les 20 minutes de vélo et d'elliptique en échauffement) mais en m'arrêtant chez une amie sur le chemin du retour elle me dit : Waow, t'as l'air épuisé, c'est comme si t'avais un voile devant les yeux. Et elle a raison, je suis totalement vanné, vidé, lessivé.
Bon, à demain ?