mardi 2 novembre 2010

J 53 : le retour !

Anémie n'est pas seulement l'homophone du prénom d'une ministre flamande pour qui le mot compassion doit être synonyme de choléra, c'est surtout la saloperie qui a ruiné mon été, une partie de l'automne et m'a, entre autres joyeusetés, empêché de retourner en salle depuis la mi-septembre (les autres joyeusetés remises étant les sorties entre amis et l'écriture du scénario le plus drôle du monde mais je m'égare).
Bref, après 3 mois de vraiment "well, ça va pas fort", j'ai enfin convaincu mon toubib de me faire une prise de sang et effectivement, un sacré manque d'acide folique fut la raison de ma méforme persistante.
Bon, c'est pas trop grave, il suffit de bouffer des vitamines B9 ou d'en trouver dans l'alimentation, principalement les "feuilles" (d'où le nom) mais surtout dans le foie gras et ça tombe bien, bientôt mon anniversaire et Noël !
En attendant cela --et pour préparer ce petit corps à l'afflux de graisse hyper saturées --, retour en salle.
Enfin !
Première constatation, à vue de nez -- la balance du gymnase n'étant toujours pas été réparée --, je n'ai pas vraiment perdu de poids. Simplement il est descendu des bras et remonté des jambes pour se loger dans le bide. Ce ne sont plus des poignées d'amour, c'est comme une bouée pour sauver Willy !
Deuxième constatation, je m'étais déjà rendu compte de la difficulté de revenir en salle après une vingtaine de jours d'absences mais, là, après quasiment deux mois, faut tout recommencer !
Pour vous donner une idée, rien qu'aux 10 minutes d'échauffement sur le vélo, au lieu de battre à 120 pulsations la minute en plein effort (la saine limite étant 142), mon cœur s'est explosé à 165 !
Puis, sous la barre olympique, oubliées les 70 livres soulevées la dernière fois (cap franchi grâce à la présence de mon amie venue découvrir mes activités musculaires), retour aux 30 kilos et pas plus de 3 séries sous peine de me retrouver coincé avec l'haltère en travers la gorge.
Jean-Bruno, plutôt ravi de mon retour, m'encourage malgré tout : T'en fais pas, faut recommencer plus léger qu'à ce que tu étais avant mais ça va vite revenir.
Heureux de l'apprendre ! Car plus que les poids que je vais soulever, tracter, arracher pendant 40 minutes, c'est l'endurance (ou plutôt son manque) qui fait souffrir !
Là où j'enchaînais tranquille 4 séries, la deuxième est aujourd'hui difficile et la troisième en général m'achève.
Mais bon, pour une reprise, 50 minutes ce n'est pas si mal et, redescendu dans les vestiaires, je peux malgré tout caresser mes biceps joliment gonflés par la séance.

Reste à voir les crampes demain mais ce sera un autre jour, le 54e en salle j'espère !

samedi 4 septembre 2010

« Et là, ce fut l'escalade ! »

Permettez que je m'éloigne quelque peu (quoique) du gymnase...
Histoire de prendre un peu de hauteur.
Après un mois de doux forcing, mon amie a réussi à m'emmener dans une de ses salles d'escalade !
Faut dire que si je passe une partie de mes loisirs au Perfect Gym, Anne, elle, escalade énormément !
Et vu qu'il vaut toujours mieux connaître l'adversaire, je suis allé m'y frotter.
Première constatation : arrivant par le haut, les murs foutent le vertige !
Ils font quoi, entre 15 et 20 mètres de haut ?
Deuxième constatation : l'homme est prêt à tout par amour !
Mais surtout, c'est foutrement chouette !
Et l'entraînement des derniers mois m'a sans doute permis d'y aller franco, en faisant confiance à mes nouveaux petits muscles.
Bon, faut dire que j'ai pratiqué une voie 3+, de celles qu'un unijambiste manchot gravirait les doigts dans le nez, mais je ne suis pas certain que j'y serais arrivé en mars dernier.
Et c'est assez complet (pour ne pas dire complètement complet) vu que, là, tous les muscles sont mis à contribution à chaque ascension.
Bref, j'y retournerais bien.
Mais pas demain.
Demain y a body pump.

Jour 51 : Finalement, elles ne sont pas si mal ces nouvelles machines...


Elles amènent un nouveau public...

Sans rire, elles sont un bon complément aux fontes pures et dures. Elles remotivent aussi car il quand même bien agréable de pratiquer sur ce mathos flambant neuf, ça change de la routine haltères - barre - olympique - haltères. Et, pour certaines, je pense qu'elles permettent d'entraîner des muscles que j'entraînais moins jusqu'ici. Les adducteurs et abducteurs par exemple.


Sur cette machine-ci :

Dans un sens, on presse les jambes vers l'intérieur (adducteurs), dans l'autre on les écarte (abducteurs).
Pour le 3e essai, j'en suis toujours entre 35 et 40 kilos mais, déjà, je les sens bien.
D'ailleurs, vendredi dernier, j'ai senti comme un coup de hache à l'arrière de la cuisse gauche. Claquage ou sciatique, je l'ignore mais j'ai préféré y aller mollo jusqu'aujourd'hui.

(à droite, l'engin abdu-addu à gauche, si j'ai bonne mémoire, pour les fessiers et ischio-jambiers)


Mes séances actuelles sont donc cardio-vélo, passage par la barre olympique pour les développés-couchés, une autre machine pour les curls biceps (qui m'oblige à bien allonger les bras), encore une autre pour les trapèzes et deltoïdes (un unique engin mais dans deux sens inverses), puis les triceps, retour au plongeoir (l'EPT), une série jambes sur 3-4 appareils différents, une autre pour les abdos et je termine par les traditionnels curls biceps aux haltères. Le tout toujours par 4, en essayant d'augmenter les masses.
Évidemment, de 50-60 minutes, je suis repassé à l'heure trente mais vu la diversité des exercices, aucune lassitude.
Reste à redevenir vraiment régulier.
De ce point de vue-là, l'été fut catastrophique et je vois bien que Jean-Bruno me tire un peu la tête.
Tiens, faudrait que je lui demande de poser pour une photo "Je tire la tronche car t'as pas foutu grand chose de bon cet été", elle manque ici !

vendredi 20 août 2010

Jour 48 : La salle des machines !

Quand je suis arrivé au gymnase cet après-midi, je n'ai pas reconnu ma bonne vieille salle aux quatre-cinq engins ayant dû faire le bonheur des culturistes montois dans les années 80, aux larges plateaux quasi vides afin que tout le monde ait la place de soulever masses et haltères, et aux deux seuls vélos de cardio à côté de l'unique elliptique. À la place, des dizaines de machines flambant neuves ! Rien que dans l'entrée, une nuée de vélos cardio -- tous différents dans leurs fonctions --, d'elliptiques, de pistes de marches à peine distants de quelques centimètres. Ensuite, dans la salle principale, vide jusqu'à hier à l'exception de l'easy-power-training (mais si : le plongeoir !), une autre bonne dizaine de magnifiques machines (waow zut j'aurais dû prendre des photos avant-après !) aux "sièges" en cuir brun-Vuitton !
J'étais venu pour me reprendre en main mais là je suis comme un môme en visite chez Willy Wonka, j'ai envie de tout goûter !
Alors je goûte.
Oh, un curl biceps tout en chrome et en cuir ! Oh, un leg press aux allures de canapé Philippe Stark ! Et oh, tous ces autres engins que je n'avais jusqu'à présent vu que dans des reportages sur Hollywood et ses acteurs !
Sauf que...
Sauf que je me rends rapidement compte que s'ils sont bien jolis et vont certainement attirer un nouveau public, leur efficacité doit être assez moyenne, surtout si on se disperse comme je suis en train de le faire.
Jean-Bruno (qui a dû sérieusement casser sa tirelire pour offrir à sa salle cet étonnant relooking) n'est pas là mais je suis certain qu'il me glissera en aparté que pour vraiment prendre de la masse ici rien ne vaut les bons vieux poids et haltères.
Hélas le temps de passe et je n'ai encore vraiment rien entraîné de concret. Je me dirige vers l'ESP pour 8 séries enchaînées, puis aux masses pour quelques bons vieux curls à l'aide de bonnes vieilles fontes.
Mais guère plus, déjà une heure d'écoulée et pour une fois qu'il fait soleil en ce mois d'août, j'ai plutôt envie de profiter de ces 27° dans ma cour boisée !
Faudra revenir plus tôt demain matin car, procrastinateur comme je le fus ces derniers temps,  ça fond ma bonne dame, ça fond !

mardi 10 août 2010

Jour 47

Aïe aïe aïe, ce genre d'activité ne supporte vraiment pas le dilettantisme !
Et juillet sera définitivement à oublier d'un point de vue purement sportif, entre saloperies de bactéries et (un heureusement très chouette) festival des Clandestins au Théâtre de Poche (très chouette mais totalement chronophage).
Résultat, les muscles fondent et on perd du poids : à nouveau - 2 kilos !
Et surtout, le retour est douloureux, décourageant, quasiment démotivant.
Le jour 46 m'a permis de voir à quel point je me fourvoyais en ne pratiquant pratiquement que le programme "pectoraux-biceps-trapèzes" !
Primo : les biceps, ça fera sans doute très joli sur un plage cubaine en 2015 mais en attendant, même avec un entraînement intensif, ce n'est pas cela qui vous fait prendre beaucoup de masse (c'est tout mini un biceps). Et ça fond deux fois plus vite que cela ne gonfle !
Deuzio : juste pour rire, j'ai tenté de retourner à l'easy power training (vous vous souvenez, le plongeoir ?). Après à peine une série, j'avais la tête qui me tournait comme lorsqu'on se relève trop vite ! Et, clairement, triceps et épaules ne suivent plus.
Jour 47 donc mais, vu une légère démotivation (couplée il est vrai à une rencontre beaucoup plus motivante), 8 jours plus tard.
Les deux fois ce fut un dimanche, ce qui signifie impasse sur le body pump. Le body pump demande une autre forme physique que mon actuelle.
Après l'habituel cardio d'échauffement (que j'ai plié en 5 minutes, j'avais oublié mon mp3 et sans musique, c'est vraiment trop barbant), direction l'EPT, comme prévu. Premières séries les bras à l'extérieur avec 25 kg d'aide. La tête me tourne à nouveau mais je passe néanmoins à 20kg, 41 de hissés. Quatre fois. Bras à l'intérieur, 15kg d'aide, 46 de tractés. Mais difficilement. Avant, je faisais 3 séries de 15, là, 4 de 10 et encore, les 10 s'arrêtent le plus souvent à 9.
Sur le moment même je suis vraiment découragé, j'ai l'impression d'avoir régressé de façon vertigineuse ! Mais quel crétin de ne plus en avoir fait depuis près de quatre mois (quoi, quatre mois déjà ?!) !
Ce soir, en relisant le blog, je me rends compte qu'en fait je hisse quand même 12 livres de plus qu'en avril, ce qui atténue un peu ce spleen de reprise. Mais aucun triomphalisme pourtant, lever 6 kilos de plus à l'EPT qu'en avril où je débutais à peine, y a vraiment pas de quoi pavoiser, hélas. Et n'oublions pas que lorsque Jean-Bruno m'établit le programme, le but était de faire mes tractions à vide, sans aucune aide.
De plus, 48 heures plus tard, tous les muscles du dos se rappellent à mon souvenir !
Soit.
Après le plongeoir, j'en suis revenu à la barre olympique et là aussi, faudra me décider de passer de 30 à 35 kg.
Puis j'ai enchaîné les autres exercices, toujours sans entrain particulier, avec presque l'envie d'en terminer au plus vite.
Et cette motivation, il va falloir la retrouver rapidement !
Retour en salle demain ?

Et les acides aminés, me demanderez-vous peut-être ?
Well, les acides aminés sont censés marcher avec un entraînement intensif... Donc...
(en plus, ils semblent bien vous retourner les tripes et, de ce point de vue-là, j'ai assez donné en juillet !)

mercredi 21 juillet 2010

Jour 45 : Sono stupido

Si vous vous en doutiez encore, sono stupido*.
Ça faisait quoi, un mois que je n'étais plus allé au body pump et à peine une semaine que j'avais recommencé sérieusement les séances et v'là t'y pas que je me charge comme une mule.
Certes, une petite mule mais quand même.
Pour rappel, jusqu'à alors je m'échauffais à 7 kilos et montais à 16 maximum durant le cours. Or, hier, allez savoir pourquoi, j'ai pris 12 pour commencer (la barre à 2 et deux poids de 5).
Bon, c'était plutôt normal vu qu'aux curls j'en suis maintenant entre 16 et 19 (plutôt 16 que 19 mais soit) et l'échauffement fut donc tranquille. Mais, hop ! dès le premier exercice, les squats, JB nous dit de doubler les poids. Total, je me retrouve à devoir m'abaisser, les cuisses parallèles au sol, puis à me redresser avec 22 kilos sur les épaules ! Après un rapide coup d'œil à mes confrères mâles (et autrement charpentés que moi), je me rends compte 1° qu'ils portent autant que votre humble serviteur, 2° que j'ai donc commis une erreur.
Le démarrage se fait peinard, 22 kilos sur les épaules, c'est très différent que de les tenir à bout de bras et franchement, cela ne semble pas si lourd sauf que, au body pump, toute la difficulté vient de la longueur de l'exercice. Lorsque je fais mes séries, en semaine, elles durent combien de temps ? Une minute, une minute trente à tout casser ? Ici, je n'ai pas calculé le timing du morceau mais ce devait être en 4 et 6 minutes (et plutôt 6). Bref, à la moitié le dos commençait à m'élancer sérieux et à la fin, j'avais les lombaires en feu !
Mais, of course, m'étant échauffé à 12, je n'allais pas redescendre si bas et suivant l'adage voulant que seuls les imbéciles ne changent pas d'avis, j'ai persévéré sur ma lancée.












Dos, pectoraux, triceps, biceps, je me suis tout tapé avec 17 à 22 kilos à porter, lever, hisser.
Ou plutôt, j'ai essayé, parce qu'à au moins deux reprises, en pacifiste convaincu, j'ai déposé les armes (bon d'accord, plutôt en vaincu peu glorieux).
Pas sûr du tout d'autant me charger dimanche prochain ! 

* Ce qui ne signifie bien sûr pas que la musique que nous passe Jean-Bruno est à chier (quoique).

mercredi 14 juillet 2010

Jours 42-43 : retour en salle !

13 jours, c'est long, très long !
Une semaine que je rongeais mon frein et c'est donc avec plaisir et en me faisant chambrer par Jean-Bruno pour désertion de poste que j'ai rejoint le banc des développés couchés.
Oh, je n'ai pas dépassé les 60 livres et, même, j'ai éprouvé des difficultés à enchaîner les séries, mais pour quelqu'un qui se remettait d'une vache de bactérie et qui en avait perdu 3 kilos, je n'en espérais pas tant. 
Et vu que la perte de masse était surtout visible au niveau des bras, j'ai enchaîné tous les curls biceps possibles.
Les deux jours ! 
Barres, haltères, assis, couché, debout !  
8 kilos pour les haltères, 19 pour la barre.
Évidemment, ça doit être le tiers, voire la moitié de ce que soulèvent mes compagnons de fonte. Sauf qu'eux ont des bras comme mes cuisses, et encore, celles que j'avais quand je cognais dans un ballon de foot 8 heures par jour !
Bref, j'étais content de moi.
Même si hier j'ai dû ramasser la séance en 40 petites minutes. 
Il régnait une chaleur étouffante, on crevait malgré toute la flotte qu'on ingurgitait entre chaque série. Perso, un litre en 30 minutes. Vous avez déjà essayé de boire un litre en 30 minutes ?
Vous dites ? "Après avoir essayé de traversé le Sahara à pied" ? Voilà, c'est ça. 

En deux séances et un retour à une alimentation normale, j'ai déjà repris 2 kilos.
En fait d'alimentation normale, j'ai demandé un complément alimentaire à JB : des acides aminés, principalement de la leucine. C'est en poudre, à boire avec un jus de fruits, se dissout mal et a un goût infect. 
Et bien sûr, ça va en faire hurler certains.
Je me trompe ? 

samedi 10 juillet 2010

Bien sûr !

Et j'y suis retourné bien sûr.
Du moins à la salle.
Mais pas au body pump.
Et bien moins souvent qu'espéré.
La faute à un trio dont 2 éléments au moins furent maléfiques : chaleur - festival - bactérie.
Mais revenons-en au jour 40.
Toujours sur ma lancée du body pump et l'envie de dépasser quelques limites, je me suis pointé super tôt le mercredi suivant. Enfin, super tôt pour moi, ça signifie 10h00, quasi l'aube, quoi !
Je devrais le faire plus souvent : gymnase quasi désert, vestiaire immaculé, pas de groupe de ci ou de ça s'entraînant, sono à fond, sur le parquet et, surtout, en été, une relative fraîcheur !
Je me glisse sous la barre olympique, faut que j'atteigne les 30 kilos aujourd'hui.
Et je les ai atteint, assez facilement.
Prochain palier : 35.
À l'E-Z aussi, je suis passé à 19 comme je me l'étais promis. Et au curl biceps, un haltère de 8  dans chaque main.
Mes séances durent 50 minutes maintenant, en moyenne. Pas que je fasse moins d'exercices, juste que je les concentre.
Alors pourquoi m'a-t-il fallu une semaine pour y revenir ?
Je ne vais pas me la raconter, cette semaine-là, ce fut pure fainéantise. J'avais bien un gros boulot à terminer pour le 30 mais j'aurais pu trouver les 90 minutes quotidiennes nécessaire à mes séances.
Et surtout (piètre excuse), je comptais me rattraper la semaine suivante.
Soit.
Je n'ai quand même attendu le 30, le remords sans doute.
Jour 41 le 29 juin. Mais vu que je ne retiens jamais les bonnes leçons, je suis arrivé à midi ! C'était un des premiers jours à températures vraiment estivales, dans les 28°...
28° seulement serait-on tenté d'écrire au vu des derniers jours mais déjà le gymnase, avec son toit partiellement en verre, virait à l'étuve. Chaque geste coûtait plus d'efforts que d'habitude et moi qui ne sue pratiquement jamais, je trempais mon tee-shirt.
Courageux mais pas téméraire, j'en suis resté aux charges de la semaine précédente.
En me promettant de venir plus tôt la prochaine fois, pas demain mais jeudi.
Sauf que jeudi, je me suis levé nauséeux. Un coup de chaleur de la veille ? Un truc pas digéré ? Je ne savais. Mais devant bosser 3 soirs et nuits de suite sur le festival des Clandestins, je m'abstins.
Beaucoup plus stupidement, je m'abstins également de consulter mon toubib. Jusqu'au lundi où je my rendis après 3 jours d'insomnies et de douleurs. Une méchante bactérie, qui avait eu tout le loisir de bien s'installer d'où antibios à la louche et fatigue intense.
Et 3 kilos de perdus !
Bien joué, l'artiste !
Alors, retour en salle cette semaine ?
Je vous tiendrai au courant. Bien sûr !

lundi 21 juin 2010

Jour 39 : One Step Beyond !

On n'y croyait plus mais elle a fini par arriver. Qui ça ? Mais la nouvelle choré du body pump pardi !
Premier changement : Jean-Bruno est arrivé à l'heure. Évidemment, vu que c'est bien la première fois en trois mois, j'avais décidé (ainsi que d'autres apparemment) de me pointer en retard. Total, ils n'étaient que quatre à l'échauffement et j'ai dû m'en passer, ce qui n'allait pas être sans conséquence pour la suite.
Deuzio : nous allons désormais travailler avec un step, une petite marche de 25-30 cm de haut et large d'environ un mètre.
Au gymnase, ils sont bleus, en plastique et moches.
Tertio : la musique bien sûr mais même quand JB me montra la liste des artistes en fin de séance, je ne reconnus que le nom de Britney Spears. My dog ! Britney Spears ! Et DEUX morceaux en plus ! Pour les autres, je ne sais pas, ça doit être des groupes locaux australiens ou des mecs vachement connus à Oklahoma City, voire au Kazakhstan. En tout cas, ils réussissent l'exploit d'en arriver à me faire regretter Nirvana version techno et la BOF de Transformers !
Mais pour être nouvelle, elle est nouvelle la choré !
Je ne me souviens plus très bien de l'ordre mais nous avons eu droit aux fentes, tout en faisant des steps (en grimpant et descendant la marche) avec la barre à 12 kilos sur les épaules -- tuant ! -- ; à des enchaînés de curls biceps à moitié (on lève de mi-cuisses à hauteur du plexus, on redescend au bassin, on relève au plexus, etc. PUIS du bassin aux épaules et vice-versa, si possible le plus lentement possible, ou alors montée très rapide MAIS descente d'escargot, ce qui fait que les muscles sont toujours sous tension) -- avec 16 kilos, plus que tuant ! -- ; à des pompes mains sur le step, des pompes main au sol mais jambes sur le step ; aux exercices pour triceps (assis dans le vide, jambes bien loin en avant, mains dans le dos sur le step, s'abaisser et se relever avec un disque de 10 kilos sur les cuisses) et à d'autres joyeusetés que j'essayerai de mieux vous expliquer dimanche prochain mais tout s'étant enchaîné très rapidement, j'ai vraiment du mal à me remémorer de l'ensemble. De plus JB m'avait demandé de porter plus lourd que d'habitude et bien que ce ne fussent que 2 kilos en moyenne, je les ai sentis passer ! Même qu'aux demis (ah oui, il y avait aussi cet exercice où tenant la barre au dessus de nos têtes, bras tendus, il fallait la descendre à moitié et remonter -- super fastoche avec 16 kg ! --), j'ai dû, je l'avoue, prendre quelques pauses !
Mon diagnostic ? C'était génial, on recommence quand ?!

samedi 19 juin 2010

Jour 38 : Météo et débardeur

Enfin débarrassé de ce satané rhume (et d'autres contingences), c'est avec une fameuse rage que je suis retourné à la salle ce jeudi 17. Et encore plus ce samedi où je suis carrément allé à l'ouverture du gymnase !
Envie de fonte, de me coucher sous les barres, de soulever des haltères !
Faut dire, au risque d'enfoncer des portes bien ouvertes, que la déliquescence physique menace tout culturiste dès qu'il ne pratique plus. Alors moi, vous imaginez.
Toujours 10 minutes d'échauffement puis passage sous la barre olympique.
Et là, il y a un truc que je m'explique difficilement : si maintenant soulever 27,5 kilos est proche du jeu d'enfant, je n'ose passer aux 30. Le souvenir du jour où je dus appeler un condisciple à l'aide ? Sans doute. Mais c'est ridicule, juste cinq livres en plus !
Certes, au bout de la 4e série, je m'arrête parfois à 9 levers mais franchement, qu'est-ce que ça me coûterait d'ajouter ces deux petits disques ?
Allez, la prochaine fois je tente !
Pour le reste, c'est évidemment très routine : curl barre, curl biceps, curl pupitre, curl concentration, pull over, poulie haute et une peu de "colonnes" pour changer.
À l'E-Z,  je suis passé de 14 à 16,5. C'est bien mais, là aussi, je devrais tenter à 19.
Aux colonnes, des 25 du début, j'en suis à 35. Idem, essayons 40 à Jour... 40.
Et pour terminer, les abdos, 40 kilos itou. Mais là, je me vois mal monter à 45 demain.
Les muscles se redessinent donc et, en boxer dans les vestiaires, je me surprends à longuement regarder mon reflet dans le miroir. Cela me fait sourire bien sûr. Mais pas seulement pour le côté franchement ridicule de la chose... Non, vraiment, je commence à me trouver pas mal foutu du tout en fait !
Après le jogging informe des premiers jours, le tee-shirt lâche des 3 derniers mois, passerais-je au débardeur pour mes prochaines séances ?
(My dog, j'ai peine à y croire, c'est moi qui écris ça ?!)

dimanche 13 juin 2010

Jour 36

La nouvelle choré pour le body pump, c'est comme le 38e parallèle : un mur infranchissable.
(et je n'en peux plus des Black Eyed Peas et autres Transformers)

vendredi 11 juin 2010

Jour 35 : Et là, le drame !

Mouais, peut-être bien que j'aurais dû rater ça finalement, cela n'aurait pas changé grand chose.
Primo, la nouvelle choré est reportée à ce dimanche ; deuzio, body pump et grippe estivale ne font pas très bon ménage, la grippe ayant gagné par abandon au 3e round.
La tête me tournait tant que, lors d'un curl, j'ai réussi à m'envoyer la barre dans les gencives !
Bref, après 40 minutes, je quittais (penaud) la salle avec la vague (?) impression de n'être qu'une chiffe molle !
Mais faut croire que 40 minutes, c'était déjà trop pour moi car le lendemain mes jambes n'étaient plus qu'une douleur, comme aux premiers jours de mes entraînements.
On me l'avait dit, je n'y croyais qu'à moitié : on perd très vite (de tout) quand on ne pratique pas régulièrement.
Et pourtant, deux jours à essayer d'en finir avec ce satané rhume puis deux autres de tournage m'ont encore tenu éloigné de la salle.
Jusqu'à aujourd'hui.
Toujours pas remis sur pieds mais rien que de palper mes abdos devenus poignées d'amour dans un stupide euphémisme tâchant de nous faire croire, à nous les hommes, que nos femmes pourraient trouver cela mignon, je déprimais.
En plus, 'suis célibataire.
C'était la foule des grands jours sur le coup des 14h00 et pas moyen d'approcher la barre olympique.
Ce fut donc curl barre, curl biceps, curl pupitre, curl concentration, pull over et poulie haute.
N'étant toujours pas très en forme, j'ai décidé de la jouer "concentré" : peu de temps (50 minutes) mais quasiment sans aucune pause.
Jusqu'au terrible accident bien connu des plus grands culturistes: l'élongation de l'auriculaire !
Ou quelque chose d'approchant.
Bref, du bien grotesque mais soudain, au détour d'une poulie haute, grosse douleur au petit doigt (là, rien que de le toucher, j'en ai les poils qui s'hérissent) !
Histoire de ne pas avoir l'air complètement ridicule devant mes congénères (et rapport à mes poignées d'amour), je suis descendu terminer la séance par une longue série d'abdos (4 de 20 à 35 kilos).
Ben oui, si le but ultime est d'atteindre les 140 livres d'ici mars 2011, une des étapes passe quand même par une phase "premier été torse-poil" à Bruxelles-Plage !

samedi 5 juin 2010

Jour 33

Et j'y suis donc allé le lendemain.
Le problème, c'est que depuis : que dalle, peau de balle, nib et macache !
La faute à 2 tournages et plus encore à un solide rhume, le second ne me permettant pas, jour après jour, de récupérer des premiers.
C'est donc dans un petit état que je me suis radiné à la salle aujourd'hui. Mais j'étais motivé. Faut d'ailleurs être motivé pour aller à la salle à son premier jour de congé. Enfin, pour moi en tout cas.
Que je vous explique, de nature, je n'aime rien tant que ne rien faire. Y compris écrire. Avant que certains n'hurlent, soyons sérieux, on sue rarement sang et eau quand on scénarise ou poétise. Bon, on sue rarement rarement sang et eau en jouant la comédie également mais quand même un peu plus. D'autant que les réalisateurs vous font lever à des heures impossibles, style 7h00 du mat !
Bref, j'étais en petite forme.
Mais je voulais voir le fameux nouveau matériel que JB m'avait dit bientôt acheter.
En fait de matériel, il s'agissait de dizaines d'haltères flambants neufs. Peut-être que je m'attendais à un truc comme des nouvelles machines mais faut avouer qu'ils avaient fiers allures, ces dizaines d'haltères noirs et blancs rangés sur tous ces râteliers.
Mais de nouvelles machines, point.
Alors je me suis allongé sous la barre olympique, en ai soulevé une autre, ai tiré des masses, en ai poussé d'autres et, enfin, étrenné ces magnifiques haltères flambants neufs.
Bon, ce qui était bien, c'est que JB en avait également pris de 6 kilos. Parce qu'avec ceux de 8, pour les curls biceps, je m'aidais beaucoup trop des épaules en fait. Avec les 6 kilos, mes gestes sont propres et ne travaillent que les biceps.
Mais pour une reprise, je n'ai pas joué les prolongations : 50 petites minutes et il était temps d'aller retrouver le soleil.
Demain, l'habituel body pump du dimanche.
Et là, suis impatient, il s'agira du nouveau programme : nouvelles musiques, nouvelle "chorégraphie" !
Faudrait pas rater ça !

dimanche 23 mai 2010

Jour 31 : beaucoup de bruits pour rien

Je sais, plus d'une semaine sans nouvelles.
La faute aux squats et à une vertèbre cervicale qui a cru imploser d'avoir encaissé cette foutue barre olympique.
Pendant près de 5 jours, c'est à peine si j'osais tourner la tête et surtout masser ce si bien mal nommé atlas qui fut loin de supporter avec le stoïcisme de son éponyme le poids de mon monde culturiste.
Repos donc puis retour en salle, enfin, ce jeudi.
Première constatation :  on perd vite quand on ne pratique pas. De la motivation, de un ; de la masse, de deux. Près de 3 livres !
Second constat : quand on cherche à retrouver cette motivation, il ne faut VRAIMENT pas revenir quand a lieu une séance chant de capoeira ! Encore moins quand le soleil cognant dehors, la chaleur régnant au gymnase invitent les autres sportifs à tailler le bout de gras plutôt qu'à ciseler leurs muscles. Si la capoeira désignait le poulailler et le panier en osier contenant ces gallinacés que transportaient les esclaves, alors la séance du jour portait bien son nom ! Chants de caïpirinha d'un côté, discussions sur l'actuelle crise financière entre vrais ou faux traders de l'autre, le tout nappé de radio Contact, c'était tout bonnement insupportable ! J'avais envie d'hurler « Fermez-la ! »
Mais qu'on ne s'y trompe pas, si j'étais si irritable, c'était devant ma nullité à lever les haltères, à soulever la fonte, devant ce sentiment de devoir tout recommencer à zéro.
Du coup, j'ai laissé tombé cette 29e séance.
Et la trentième ne fut guère plus brillante.
Alors, pour me racheter, vu qu'on est dimanche et qu'il paraît que c'est un jour à ça, j'ai mis les bouchées doubles au body pump malgré une nuit bien matinale. J'ai quasiment doublé tous les poids sur chaque série : 15 kilos !
Jean-Bruno me regardait mi-amusé, mi-dubitatif, entièrement à se demander si j'allais tenir une heure à ce rythme-là.
Moi, j'évacuais toute question et, si possible, le sentiment de culpabilité que m'avait laissé la semaine.
Et j'ai tenu. En sueur, trempé de la tête aux pieds -- moi qui ne sue pratiquement jamais --, les mâchoires crispées pour ne pas crier mes douleurs, les membres tremblant comme une vache folle, mais j'ai tenu !

Alors, ce soir, il est temps de repasser au régime fromage blanc.
Demain, on verra. Demain on ira.
Hétaïre ! j'ai oublié de racheter du sucre en poudre !

samedi 15 mai 2010

Transformer : part one

Sinon, par rapport à il y a un mois et demi, ça s'améliore quand même...
























(bon, pour les photos torse nu, on attendra l'automne..)

Jour 28 : Le Cou du lapin !

Non.
Non, là, les pros, il va falloir m'aider.
Parce que ce n'est vraiment pas possible. Les squats !
J'avais commencé tranquillou, juste avec la barre, puis avais petit à petit rajouté du poids pour arriver à 27,5 et franchement, point de vue masses, mes jambes tenaient bien, j'aurais -- je pense -- atteint les 40 sans problème, si ce n'était... 'tin, merde, ça fait un mal de gueux !


Que je vous rappelle : la fameuse barre olympique, pour les squats, elle repose sur les trapèzes. Enfin, en principe. Parce que, pour moi, elle repose foutrement sous la nuque ! Vous voyez, les vertèbres cervicales ? Ben, là ! Et, vraiment, ma parole, t'en pleures ta mère !
J'en ai bien sûr parlé à JB et pour toute réponse, il m'a montré un cal monstrueux, une bosse de dromadaire, le nez de Cyrano mais dans le dos : "Ça fait 30 ans que j'en fais."
Total, 24 heures plus tard, je ne suis pas certain qu'on m'y reprenne !
Et, oui, j'avais pourtant enroulé une serviette-éponge autour de la barre.
Et, oui, je comprends mieux le garçon qui, jeudi, avait carrément mis un tapis de sol entre l'olympique et ses épaules !
Mais je reste persuadé que toute cette douleur, c'est uniquement parce que je la tiens mal.
D'où ma requête : vous, les pros, conseillez-moi ! Please !
(pour les autres, reprenez donc de cette délicieuse sauce cocktail avec vos sommités de chou-fleur -- mais laissez-en moi une part)

Sinon, pour le reste, cela s'est plutôt bien passé.
À l'Horizontal Leg Press, j'ai poussé jusqu'à 70 kilos, et je pense avoir de la marge.
Pour le Leg Curl Extension, jusqu'à 40.
Et pour les Hamstring Press, tranquille à 40, toujours avec une belle marge.
Les fentes, c'est plus délicat.
Comment dire ? Ce n'est absolument pas naturel comme mouvement.
Vous vous souvenez ? Une jambe loin en avant en angle droit et l'autre bien en arrière, à 90° itou.
Ben, vraiment, c'est galère pour trouver l'équilibre afin de s'abaisser et se relever sans partir de traviole !
Totalement désespérant !
Du coup, après 3 pénibles séries, je me suis fini avec des curls biceps ! J'avais trop envie de les voir gonflés d'effort.

Mais les squats, alors là, non, vraiment !

jeudi 13 mai 2010

Jour 27 : jeux de jambes

Aujourd'hui, Jean-Bruno avait du temps à me consacrer et moi une certaine lassitude des biceps alors on est passé au principal groupe musculaire : les gambettes !
D'après JB (et c'est logique), ça devrait me faire gagner pas mal de masse. Alors, vous commencez à me connaître, j'y vais plutôt avec plaisir.
On commence par les squats. Bon, j'explique, sur l'engin du jour, la barre olympique va coulisser le long de 2 montants ; je dois la prendre derrière la nuque, mettre les jambes plutôt devant moi et descendre comme si je voulais m'assoir. Sauf que t'as juste l'impression que tu vas te casser la figure vu qu'il n'y a pas de chaise derrière toi et que bien sûr, une fois "assis", il faut remonter. Mais au bout de deux tentatives, j'y arrive. 10 fois donc. JB me fait recommencer pour voir si, cette fois-ci, je peux décrocher la barre tout seul. Elle est en effet munie de 2 crochets que l'on fait tourner pour l'accrocher et l'enlever des cales. 10 squats de plus. Ça va toujours mais :
1° je comprends pourquoi mes confrères glisse un essuie (oui, c'est un blog belge !) sur les épaules, cette foutue barre fait un mal de chien !
2° le cœur pompe à tout va !
"Normal, dit Jean-Bruno, plus gros groupe musculaire donc plus gros pompage"
C'est clair, j'ai la tête qui en tourne !
Mais vu qu'on en est à la phase explication/démonstration du programme, on passe au second exercice : l'Horizontal Leg Press. En gros, on s'assied dans un chariot coulissant, quasi recroquevillé, les pieds contre un "mur" et le but du jeu est de faire reculer ledit chariot avec, pour commencer, 50 kilos de charge.
Vu que ça se passe tranquille, direction le troisième tableau du chemin de croix : les "fentes" avant. Tin, faudrait que je demande le pourquoi de ce nom, je trouve qu'il manque singulièrement de classe !
Alors là, pour trouver la bonne position, on met une jambe en avant, pliée en angle droit, et l'autre en arrière, toujours en angle droit, genou au sol Puis on se relève, un haltère léger derrière la nuque. Et on s'abaisse jusqu'à avoir le genou frôlant le tapis. 10 fois. Fois 4. Puis on change les appuis. 10 fois. Fois 4.
Et c'est clair que, là, on sent tous ses muscles, ceux des cuisses, des mollets, des fessiers. Et une fois de plus, le cœur pompe un max.
Jean-Bruno : "La plupart des ceux qui viennent ici rechignent à ces exercices. Trop durs. Oh oui, sur la machine, oui. Mais les squats, les fentes, non, ça les fatigue trop."
C'est vrai, je l'ai déjà bien sûr remarqué, les machines, c'est cool, c'est sympa, c'est sexy et tout le monde s'y presse. Beaucoup de moins de monde par contre pour la fonte pure et les laborieux exercices de tâcherons.
Et du peu que j'ai exercé, je les comprends, les machines, c'est ludique, la fonte, pas du tout. La fonte, c'est lourd, c'est laid et surtout : c'est chiant !
Mais ici, faut croire que j'aime les trucs chiants. Du moins, je m'y romps.
Heureusement pour moi, outre l'HLP, il y a aussi d'autres engins au programme. D'abord, le Leg Curl Extension : assis dans un "fauteuil", les jambes doivent faire remonter d'un coup sec une barre boudinée arrivant au coup de pied puis retenir la même barre dans la descente, barre évidemment reliée aux masses, 20 kg au début, 35 à l'arrivée.
Vient l'Hamstring Press, debout face une barre boudinée, et comme une danseuse de french cancan, levons la jambe, de 15 à 30 kg aujourd'hui. Idem, pour les adducteurs, de côté.

Je n'ai fait qu'une partie des exercices aujourd'hui, juste pour voir si je les comprenais, les assimilais et pouvais les faire mais mes jambes sont endolories et mon cœur bat la chamade.
Le jour 28 promet bien du plaisir...

dimanche 9 mai 2010

Jour 25 : coup de barre

Fin de semaine vraiment pas top, sportivement parlant.
Vendredi fut déjà un jour totalement "sans".
Certes, j'étais sorti plutôt tard la veille et c'est le téléphone qui m'avait réveillé (j'avais exceptionnellement oublié de le mettre sur "silencieux" -- si vous voulez me foutre une journée en l'air, sonnez à ma porte vers 9h du mat : effet garanti !), et j'avais vraiment dû me motiver pour rejoindre la salle en début d'après-midi.
Dès les développés-couchés, ça a merdé. Chargé à peine à 25kg, je ne réussis pas à achever la seconde série. Je souffle donc un peu plus longtemps que d'habitude (3 bonnes minutes), reprends l'haltère, et là, paf ! au 5e mouvement, à nouveau, plus moyen d'aller plus loin et, pire, pas moyen de raccrocher cette foutue barre ! Je suis carrément obligé de la poser sur mon torse et de demander à un confrère de venir me sortir de là.
La suite fut bien entendu du même tonneau, tout me semblait difficile, particulièrement les curls alternés que je ne pus également terminer. Après une demi-heure, je me faisais l'effet d'un poisson rouge qui aurait sauté de son bocal, à battre des nageoires pour retrouver son souffle ; je choisis d'arrêter les frais et d'aller siester sous les lampes à UV (quitte à être naze, autant en avoir l'air bronzé).
Et aujourd'hui, au body pump, ce ne fut guère plus brillant...
Oh, je suis bien arrivé au bout du programme mais j'ai souffert tout le long.
Les muscles me brûlaient comme au premier jour (bon, j'étais plus "chargé" aussi) et je n'arrivais au bout d'une série que parce que, connaissant maintenant le programme, j'en savais la fin proche !
Bref, une fin de semaine (de m...) à oublier.

jeudi 6 mai 2010

Jour 23

Cette semaine, j'en reste au programme pectoraux-biceps-trapèzes et avant-bras. Premièrement parce qu'il faudrait que Jean-Bruno soit totalement dispo pour me montrer le programme "jambes", deuxièmement parce que je pense qu'il faut insister sur un programme pour avoir des résultats, et troisièmement parce que, bien évidemment, je procrastine lâchement les tractions et autres dips (le coup de la sortie du bassin de natation mais sans l'eau pour te porter).
Au développé couché, les bras tremblent moins et je suis passé à 28 kilos. Bien sûr, comparé à mes compagnons de jeux, c'est comme si je jouais au tennis avec une balle en mousse, eux, ils en soulèvent minimum 50 et, encore, juste pour s'échauffer (alors que moi, à la 4e série, je coince à 5 ou 6 avant de raccrocher la barre avant qu'elle ne me retombe sur la tronche) mais, une fois de plus, je ne vais ni me comparer ni me mesurer à des zigues qui bouffent de la fonte depuis des années.
L'E-Z, elle, a bien failli m'estropier quand un de ses bouts lestés s'est désolidarisé de la barre pour s'écraser au sol mais JB l'a solidement revissée et j'ai pu ensuite aller au terme de mes 4 séries, en ajoutant un peu plus de poids à chaque fois.
Les curls alternatifs aux haltères, eux, me semblent moins pénibles, je m'adosse à un engin pour les exécuter mais je continue à m'aider un peu trop de l'élan.
Les autres exercices s'enchaînent déjà sans problème même si bizarrement c'est ce bête travail de flexion des poignets avec la barre la plus légère qui me fait le plus de mal, surtout en pronation. Faut dire que mes poignets et avant-bras sont gros comme des allumettes suédoises. Ou même wallonnes, peu importe, c'était pour ajouter un adjectif.
Bref, petit à petit, je progresse et la balance affiche maintenant 63 kilos 500. Vingt-trois séances à peine et déjà 8,5 kg de gagnés, je ne pense pas que j'aurais parié là-dessus début avril.
Mais, non, je ne viendrai pas jouer au maçon dans votre maison de campagne cet été !
Enfin, faut voir, laissez une photo et on vous écrira.

samedi 1 mai 2010

Jour 20 : l'Aubisque !

Nous y voilà donc, aux pieds des Pyrénées. Pas vraiment avec des pieds de plomb. Mais bien avec des pieds d'argile (ça s'appelle du lyrisme culturiste ; je sais c'est très mauvais mais n'oubliez pas qu'il s'agit de culturisme).
Je monte sur la balance avant l'entraînement : 62 kg pile.
Pour une première, j'ai fait l'impasse sur le programme "dos-triceps", vraiment pas envie de commencer par un lamentable échec aux tractions. N'ayez crainte, ce sera pour demain.
Séance pectoraux-biceps-trapèzes et avant-bras donc.
Débuter par le plus difficile : le développé couché.
Comme dit la dernière fois, rien que la barre (dite barre olympique) pèse 40 livres.
Et je ne compte pas la charger plus. Pour vous resituer, jusqu'à présent, quand je prenais un haltère, je plafonnais à 14 kilos.
Je m'allonge donc sur le banc, les jambes dépassant, pieds bien ancrés au sol. J'ai enfilé mes jolies mitaines en cuir blanc et je saisis la barre. La faire remonter au-dessus des encoches, ça va, la descendre jusqu'au torse, aïe ! cette foutue épaule droite se fait déjà sentir, remonter, tendre les bras et redescendre, plus si bas, je reste à 20 cm du corps, remonter, redescendre, 10 fois.
Me relever, ajouter un peu de poids, le minimum bien sûr : des petits d'1kg5 de chaque côté. Me recoucher, reprendre la barre, l'abaisser, la remonter, 10 fois. Les bras tremblent. Mais je tiens.
Me relever, remplacer les disques d'1,5 par ceux de 2,5, 25 kilos en tout, 9 de plus que je ne soulevais encore il y a 2 jours !
Me rallonger, prendre la barre, lui faire passer les encoches, descendre à 20 cm du torse, remonter, tout le corps tremble, une fois, deux fois... À trois je n'en peux plus, vite, essayer d'atteindre les encoches avant que la barre ne me retombe dessus! Ouf, ça va. De justesse mais ça va. Souffler une minute, recommencer. Cette fois, j'atteins 5 développés. Recommencer. J'arrive à 7. Bon, pour un début, ça ira comme ça.
Je passe aux pulls over. Il s'agit, une fois allongé sur le banc, de prendre un petit haltère, les mains à plat supportant un des intérieurs, de le lever au-dessus de soi puis, en pliant les coudes, de le descendre derrière la tête. J-B m'a dit de la faire avec le léger, celui de 4 kilos mais là, pour le coup, c'est trop facile. Le problème est qu'il n'y en a pas de 6. Va pour le 8 alors. Dix fois. L'épaule tient, cette foutue épaule droite explosée. Par contre, le bras gauche lance méchamment. S'accrocher, prendre l'haltère de 10. Là, c'est vraiment dur et je bloque à cinq "pulls". Recommencer malgré tout. J'arrive à 8. Ok, là aussi, ça ira comme ça.
Suivent les différents curls, des exercices spécifiques aux biceps. L'un avec une barre "E-Z" car, parait-il, elle a cette forme. Pour moi, elle ressemble foutrement à un W mais passons. L'E-Z pèse 8 ou 11 ou 13 kg, je ne sais plus et en tout j'y ajouterai 5 kilos. À noter pour la prochaine fois : peser ce foutu truc !
L'autre en tenant 2 haltères de 8 dans chaque main et en alternant les mouvements. Toujours 4 fois 10. En principe. Je m'aide beaucoup trop du dos à mon goût mais pas moyen de faire autrement, surtout pour le bras gauche. Jusqu'à il y a un mois, ce bras n'avait jamais dû porter quelque chose de plus lourd de toute son existence de bras gauche qu'une cigarette à mes lèvres quand je tenais un stylo de l'autre main, alors, évidemment, il est plutôt faiblard.
Puis la poulie à 25 kilos, puis le plateau et on termine par des exercices à la barre pour les avant-bras, de minuscules mouvements des poignets en pronation et supination.
Ça a juste duré une heure (plus les 20 minutes de vélo et d'elliptique en échauffement) mais en m'arrêtant chez une amie sur le chemin du retour elle me dit : Waow, t'as l'air épuisé, c'est comme si t'avais un voile devant les yeux. Et elle a raison, je suis totalement vanné, vidé, lessivé.
Bon, à demain ?

vendredi 30 avril 2010

J 20 - 1 heure

J'y vais bien à reculons aujourd'hui.
Non que l'effort me fasse peur mais par crainte d'être totalement ridicule, totalement incapable de réaliser une bonne moitié de ces nouveaux exercices.
Pour faire diversion, mercredi je me suis acheté des gants de musculation, très jolis, en cuir blanc, très chics comme mitaines. Dans une heure, je vais peut-être me démettre l'épaule mais au moins je garderai intactes mes mains de pianistes.

jeudi 29 avril 2010

Jour 19 : dernier jour d'innocence

Demain, sûr, je vais mourir.
Après la séance d'aujourd'hui, comme un con, je suis allé voir J-B pour lui signifier que je ne prenais plus de poids. Je l'avoue, sincèrement, j'espérais qu'il me dise de bouffer des tonnes de protéines en poudre afin de prendre, comme les autres, 10 kilos peinards. Mais Jean-Bruno a estimé que vu mon énorme (dixit) progression en un mois, j'avais encore bien de la marge avant de saturer.
"On peut passer au véritable programme maintenant" qu'il a dit.
Et il me l'a dressé.
En gros, il s'articulera en 3 journées ciblées sur un groupe de muscles, à répéter ad libitum.
Une pour les jambes, une autre pour le dos/triceps/épaules et une dernière "pectoraux/biceps/trapèzes/avant-bras".
Et à l'évidence, ce que je réalisais jusqu'à ce jour, c'était de la gnognotte à côté de ce qui m'attend !
Je faisais mes tractions sur l'Easy Power Training (le plongeoir) avec des contre-poids pour m'aider ? Dès demain, je devrai les faire à vide. Je faisais 3 séries de chaque exercice ? On passera à 4, puis à 5. Je levais ou tirais toujours les mêmes masses ? Il faudra les augmenter à chaque série. Je faisais une pause de 2 minutes entre chaque exercice ? Il faudra les alterner en les enchaînant. Je "m'amusais" avec les fines barres ? On passe à la "barre olympique" (qui seule, déjà, sans aucun disque, pèse 20 kilos) pour des développés-couchés. Je faisais mes curls peinards avec un petit haltère de 4 kilos ? Il faudra les faire avec 2, un dans chaque main, de 8kg chacun, etc.
C'est un peu comme si je m'étais jusqu'à présent entraîné à faire du vélo en Flandre et qu'on me demandait de désormais rouler dans les Pyrénées.
J'ai bien sûr testé chacun des exercices et déjà je peux vous dire que je suis totalement incapable de me tracter seul, que la barre olympique de 20kg me semble être le maximum que je puisse porter couché (et encore, une fois ou deux max !) et que pour les développés-inclinés, on attendra que j'aie pris plus de muscles parce que là, c'est certain, si je les fais dès la prochaine séance, mon épaule droite va se déboîter en moins de 10 secondes !
Bref, demain, sûr, demain je vais mourir.

lundi 19 avril 2010

Jour 15 : Rocco Siffredi

Quinzième séance et début de 4e semaine déjà.
Le body pump fait toujours souffrir mais moins qu'avant. Seule phase que je continue à n'absolument pas piger : les pompes ! Déjà à l'école, aux cours de gym, je n'y entravais rien.
Ça et comment on pouvait toucher ses orteils du bout des doigts sans plier les genoux.
En général, durant le body pump, la plupart des mecs les accomplissent sans problèmes -- torses effleurant tapis de sol et bras en cric de bagnole -- pendant que les femmes, du moins les moins aguerries, les exécutent genoux posés. Mais je ne vais quand même pas en faire de même, non ?! Déjà que je ravale mon orgueil en portant les mêmes poids qu'elles, je ne vais pas en plus me foutre à quatre pattes pour ce mouvement !
Puis, musculairement parlant, je ne vois pas vraiment ce que ça peut apporter.
N'empêche, je dois toujours avoir du jus de navet dans les biscotos car je réussis à peine à descendre sur mes bras et il doit bien y avoir encore une distance équivalente à la bite de Rocco Siffredi entre mon torse et le plancher.
Ce serait un film gay que je lui pomperais à peine le gland.
Heureusement, tout à une fin (du moins provisoirement) et les pompes aussi.
Deux séances de muscu supplémentaires et j'arrive à 61 kilos 700.
Ça y est, je vais enfin peser plus lourd que mes copines !

jeudi 15 avril 2010

Jour 12

Ce n'est pas parce que je n'écris plus tous les jours que j'ai fui la salle, c'est juste que les séances se suivent et se ressemblent ; toujours le même programme, toujours les mêmes gestes, inlassablement.
Mais les résultats sont là, petit à petit.
Toujours 10 kilos à lever au premier engin (le shoulder press) mais je suis passé à 25 au second (le triceps press). Au "plongeoir" (l'E.P.T.), je tracte maintenant 25 kilos de mon propre poids en "mode piscine", entre 30 à 35 bras à l'extérieur et carrément 40 à l'intérieur. 40 kilos ! 'Tin, plus du double qu'au 2ème jour ! Dans l'autre salle, là aussi la barre est légèrement plus lourde (12 kg), ainsi que les masses des colonnes à 25. Et, surtout, je les enchaîne. Mais doucement, point n'est besoin de me blesser.
Tout aussi doucement mes muscles se dessinent. Je me surprends à en regarder de plus en plus souvent le reflet dans les miroirs quand je travaille. Et j'aime ça. Oh bien sûr, le moindre de mes collègues a toujours les biceps comme mes cuisses et j'en ris, bien sûr. Mais pas tout le temps. Parfois, le plus sérieusement du monde, je suis simplement fier de moi. Fier du travail que j'accomplis. Inlassablement.
Vous comprenez maintenant pourquoi je n'écris plus tous les  jours ? Rien de drôle, rien de croustillant, que de la sueur et des muscles tétanisés.
Mais en passant sur la balance, elle affiche maintenant 61,3 kilogrammes.

dimanche 11 avril 2010

Jour 9 : Body pump (up the jam), part II

C'est la foule aujourd'hui ; en plus de moi, 8 autres personnes n'ont soit pas de famille, soit pas d'amis (voire aucun des 2), soit trouvent que le meilleur moyen de se divertir un dimanche à l'heure de l'apéro est de manipuler des haltères pendant 55 minutes. Je prépare le mien, quatre poids pour un total de 7 kilos sur la barre, et deux de 2,25 en réserve. La plupart des mecs prennent 9, les filles varient entre entre 4,50 et 7 sauf une jolie black qui se charge un peu lourdement à mon sens.
Et c'est reparti pour will.i.am & Fergie à l'échauffement (en body pump, les chorégraphies sont prévues pour un trimestre ; si je m'en tiens à deux séances hebdomadaires, en juin j'aurai probablement des envies de meurtre en devant encore me cogner cet I Got a Feeling, ouh-ouh !). Sauf que tout le monde, hormis la black et moi, a enlevé du lest. Et tous les deux, on se sourit en grimaçant à son terme ; ce n'était pourtant que l'échauffement. Malgré tout, elle ne change rien à son haltère. Moi bien et décide que, contrairement à ma première séance, je ne vais pas me flinguer dès le début en portant trop de poids. Les exercices s'enchaînent en parfait calque de la semaine dernière. Ce qui est bien avec cette copie conforme, c'est qu'on rectifie naturellement les erreurs du dernier cours : ma barre est mieux équilibrée, ma prise en mains moins maladroite, j'évite ainsi la plupart des faux mouvements. La séance se poursuit au rythme des "MORE" gueulés par J-B. "More", c'est le petit mot qui tue quand tu penses, bras ou jambes tétanisés par la douleur, qu'une figure se termine et que le coach t'annonce ainsi que « non pas du tout, c'est maintenant que ça va devenir amusant » ! La belle Afro a beau se délester au fur et à mesure, elle craque après 30 minutes. Quelle idée aussi de s'être chargée comme une mule au départ. Moi, je m'en tiens à 4,5-7 kilos pour les bras, 9 pour les jambes et c'est déjà moins hard que vendredi dernier ; la muscu commencerait-elle à porter ses fruits ? Ça ne m'empêche pas de souffrir mais je loupe volontairement moins de mouvements. Involontairement par contre, je dois avoir un problème psychomoteur. Je suis infichu de régler mes pas pour que lorsque j'avance la jambe gauche ce soit le coude droit qui vienne la rejoindre et vice-versa ! Dans un concours de majorettes, je ferais perdre mon équipe à coup sûr. Heureusement, pour quelques raisons obscures, j'ai toujours refusé de m'inscrire dans une fanfare et ne m'en fais pas plus que cela, ça fait 40 piges que je confonds la gauche de ma droite !
Et la balance dans tout ça ?
Mardi, je m'étais pesé à poil commercial : 59,7 (oui bon, je n'avais donc pris que 4 kilos 700 en une semaine mais on ne va pas en faire tout un cheescake). Et aujourd'hui :  60,1. Well, double portion de fromage blanc ce soir !

samedi 10 avril 2010

Jour 8

Après avoir fait l'impasse hier pour cause de légère tendinite, j'avais hâte de retourner dans ce que je commence à considérer comme une seconde maison, une seconde maison où je n'irais que pour souffrir certes, mais quand même. Doucement, sans forcer, aucune envie de réveiller la douleur et d'être out pour plusieurs jours.
Et, effectivement, au premier engin, assis dos à la colonne des masses (bien légères pour moi, à peine 10kg), j'ai l'impression que je ne pourrai résister longtemps à l'effort, les triceps étant rapidement douloureux. En fait, pour préserver le poignet gauche, c'est surtout le bras droit qui travaille.  Pas certain que ce soit bien intelligent. Je passe néanmoins au second, penché vers l'avant, 20 kilos. Beaucoup plus facile. Va pour 25. La main semble tenir. Direction ce cher plongeoir. En mode sortie de piscine, ne pas forcer : 40. Bras à l'extérieur : 35. À l'intérieur ? 30. On tente 25 pour terminer ? Well, en 8 séances je suis passé de 15 kilos tractés à 35. Restera à voir la prochaine fois si je pourrai en faire trois séries. Mais, quand même, 'suis plutôt fier de la progression.
Je dois être beaucoup plus en forme que jeudi et enchaîne les exercices sur un air de capoeira que de beaux (et belles) athlètes dansent dans la salle adjacente. Les petits haltères, le grand, les masses à tirer, tracter... Pour le grand haltère, je fais super gaffe à bien le prendre, ne travaille qu'en supination, léger (10 kg), et ça passe, même lorsque je le positionne derrière la nuque. Bien sûr, je me sens tout con face aux miroirs avec cet haltère riquiqui tenu par un pas du tout maousse costaud mais toujours, dans le regard des autres, aucune moquerie. Bon, je ne dis pas que lorqu'ils se retrouvent après leurs séances dans un bar à siroter des boissons survitaminées, ils ne se marrent pas en repensant à ma carrure de ouistiti-cheese mais ici, en salle, le respect face à l'effort -- quelqu'il soit -- semble être le maître-mot.
L'idée me titillant malgré tout, je passe, pour les masses, à 25 kilos. Mes bras tiennent toujours mais à la poulie haute  (photo), mains en pronation, le poignet gauche se rappelle à mon bon souvenir. Je redescends à 20, termine la série, regarde l'horloge : 1h15 ; si je veux avoir une "chance" de participer au body pump demain, il serait sage d'en rester là. Et j'ai envie d'être sage aujourd'hui. Ainsi que de m'offrir 20 minutes au hamman du sous-sol. Et, franchement, 20 minutes de hamman après tous ces efforts, woaw, c'est cool !

jeudi 8 avril 2010

Jour 7

Maintenant que j'en suis revenu, je peux le dire clairement : ça ne va vraiment pas être une partie de plaisir de continuer cette musculation. Cela ne sera même plus "gentiment pervers" mais carrément masochiste ! Hier encore, je croyais que la progression se ferait en douceur mais la séance fut tronquée par le départ inopiné de J-B. Et je le soupçonne d'avoir voulu rattraper le coup aujourd'hui. Et j'en ai bavé !
On commence par le plongeoir (en fait, l'Easy Power Training, E.S.T), mes exercices habituels de traction. First constat : je dois être dans un jour sans car je peine à 30 et dois passer à 35 pour les 3 premières séries, celles où les bras sont bien à l'extérieur. Déjà, ça me plombe un peu ; après tant de progrès en semaine une, devoir revenir en arrière n'est vraiment pas agréable. Heureusement, pour le second, bras à l'intérieur du "puits", je peux redescendre à 30. Exercice 3, assis face à une colonne de masses, jambes presque étendues, calées devant moi, une barre en V en mains, les gestes à exécuter s'apparentant à ceux d'un rameur. Le poids est léger, à peine 10 kilos. Aucun problème. En 4, debout, un haltère léger (toujours 10 kg) à lever en supination -- paumes vers le haut --. La difficulté, comme hier, est de ne pas s'aider du dos, qui doit rester immobile, et de lever l'haltère rapidement tout en le rabaissant  lentement. Je tiens bon. En 5, assis, un petit haltère en main (4 kg), le coude en appui sur l'intérieur de la cuisse, toujours 3x10, très lentement. Pour tous ces amusements, Jean-Bruno m'a évidemment placé dans le coin muscu du rez-de-chaussée. Et dans le coin muscu du rez-de-chaussée, il y a des miroirs en face de vous. Au début, je les ignore, je regarde mes pieds. Mais je finis par jeter un furtif coup d'œil. Les manches du tee-shirt cachent en partie les biceps mais pas les avant-bras. Et, m... alors, c'est beau ces muscles qui travaillent, ces veines gonflées par l'effort. Oh my gode, je fais exactement comme ceux dont je souriais encore la semaine dernière !
Les exercices s'enchaînent toujours ; une fois l'un terminé, je rejoins J-B qui m'en montre un nouveau, corrige mes erreurs de positionnement puis s'en retourne à l'accueil. Debout face à la colonne des masses, bras tendus devant moi, tirer sur la mini-barre et la ramener aux cuisses (mon coach ne m'a mis que 20 livres, trop facile, je passe à 40). Debout, le petit haltère en main, coude le long du corps, trente fois. Assis, le dos calé droit comme un i, l'haltère de 10, le faire passer derrière la nuque et tendre les bras. Et là justement, ça commence à coincer. Un confrère le remarque : « Courage ». Je reprends, dix encore mais redépose l'haltère lourdement (en fait je la jette quasiment au sol) ; un autre collègue : « Accroche-toi, ce sera plus facile dans quelques temps ». C'est éminemment sympathique, ça me touche, mais je commence à craquer. Je termine néanmoins la troisième manche. Après une dizaine d'exercices, J-B me fait la démonstration d'un nouveau : idem que le 4e mais en pronation (paumes vers le bas). Et ça change tout ! Et c'est l'horreur ! Je n'arrive même pas au bout d'une série, je rebalance la barre, recommence, craque cette fois après 5 ou 6 levers. Mes poignets me font vraiment mal ! Well, l'abandon n'est pas de mise mais, tant pis, c'en sera tout pour celui-ci. Je rejoins la dernière station de mon chemin de croix, celle sur la machine d'hier, à devoir --assis -- tirer 10 malheureux kilos. Mais dès la 1ère traction je me rends compte que c'est marre pour aujourd'hui. Je sais, c'est nul mais ça fait 1h30 que je trime et mes bras n'en peuvent tout simplement plus.
Retour à la casa et à l'heure de taper ce petit compte-rendu, m... de m..., le poignet gauche se fait plus que doucettement sentir. On dirait bien qu'un tendon n'a pas apprécié la pronation !

mercredi 7 avril 2010

Jour 6

Hier, c'était comme si la fatigue des 5 premiers séances me tombait dessus d'un coup. Crevé, fatigué, éreinté, juste envie de dormir. Pourtant, le soir, je regrettais déjà de n'être pas allé à la salle (même si c'était prévu ainsi) ; non seulement ça m'avait manqué dans la journée mais, en plus, j'étais persuadé qui si je m'y étais rendu, la fatigue se serait, si pas effacée, du moins fortement estompée.
Et aujourd'hui, j'ai dû ronger mon frein jusqu'à 14h, heure du rendez-vous avec J-B. Cela n'aurait tenu qu'à moi, je me serais pointé dès le matin. Par contre, j'ai décidé de bazarder l'informe jogging qui me faisait paraître comme un sac de patates racornies. Ce ne sera pas encore le short de Magnum surmonté d'un marcel de basketteur mais ce sera déjà un peu plus seyant : un tee-shirt noir et un fute de toile légère, style pantalon de karaté. Ben oui, j'ai quand même pris 5 kilos la semaine dernière !
Première séance de pure musculation donc, juste le temps d'un rapide échauffement et en route pour les machines.
Ici, une légère digression me semble nécessaire : il y a 4 ans, en me levant de mon futon, je me suis pris les pieds dans l'édredon et me suis écroulé au sol, droit comme un i. Bilan : une clavicule complètement explosée. Certes, ce doit être un des accidents domestiques le plus ridicule de l'Histoire des accidents domestiques mais le résultat est bien là : une épaule en miettes et pas trop bien ressoudée. Un kiné m'ayant ausculté 2 ans plus tard m'a dit qu'il y aurait toujours un risque qu'elle se déboîte au moindre geste déplacé. Bref, depuis 48 mois, je l'ai sollicitée encore moins que le reste du corps, ce qui doit équivaloir au degré zéro du mouvement.
Jean-Bruno le sait, on commencera donc par renforcer cela.
1er engin, assis d'équerre, la colonne des poids dans le dos, les pieds permettant d'amener la barre à bonne hauteur pour les bras, tendus au plafond pour ensuite les ramener en angles droits: 3 séries de 10, cinquante secondes entre chaque. Tranquille. Je n'ai pas vu la masse soulevée mais elle me semble bien légère, 10, 15 kg peut-être ?
2e engin, plus spécifique aux biceps, assis légèrement plié vers l'avant, on part avec les poings au niveau du torse jusqu'à bien tendre les bras vers le bas. 20 kilos, 3 séries de 10. Tout va bien.
Pour le troisième exercice, retour au "plongeoir" bien connu sauf qu'il ne s'agit plus de se tracter les bras en l'air mais bien au niveau des hanches. Ce sont les épaules et les biceps qui travailleront. Jean-Bruno me met 35 kilos d'aide mais vois que je tire déjà légèrement la langue à la 5e reprise. Malgré mes protestations, il remonte l'aide à 40 : "N'oublie pas que tu devras en faire trois séries. Mais j'aimerais que tu fasses la troisième à 35."
Et, effectivement, c'est loin d'être aussi facile que les tractions habituelles. Pour vous donner une idée, c'est comme si vous deviez sortir d'une piscine. Sauf qu'il faut le faire 30 fois de suite et qu'Archimède n'est pas là pour vous pousser. Néanmoins, la première série s'étant bien passée, je redescends à 35 dès la seconde. Et bloque à 7.
Deux nouveaux inscrits (mais déjà bien charpentés) veulent également essayer l'engin. Sans doute pour m'impressionner, le plus jeune met l'aide à 60 et, très fier de lui, réalise aisément sa série. Il me regarde, sourit, positionne l'aide à 70 ; je le laisse savourer son plaisir le temps de 2, 3 tractions supplémentaires puis je dis à son pote : "Vous savez, sur cette machine, plus vous mettez du poids, moins vous en soulevez en fait. Les masses que vous voyez là, ce sont celles de l'aide ; c'est comme s'il s'entraînait à tirer 10 kilos. Perso, j'en suis à 25 et, regardez, je suis facilement 3 fois moins musclés que vous". Ils mettent un peu de temps à comprendre, remontent comme moi l'aide à 35, se rendent compte qu'effectivement ça ne donne pas la même chose et s'en vont vers les haltères. Je retente une dernière série mais malgré la longue pause souriante, je cale à 8. Tin, j'ai vraiment du jus de navet dans les bras !
4e exercice, tout simple : un petit haltère de 4 kilos à lever le bras tendu, juste devant soi. Ça semble rien, c'est sans doute rien mais je ne peux m'aider de mon dos qui doit rester immobile et ce petit geste inhabituel en devient beaucoup moins facile en fait. 10 à droite, 10 à gauche, trois fois toujours.
J-B a dû quitter la salle alors, trouvant que je n'en avais pas encore fait assez pour aujourd'hui, je repasse au plongeoir, pour les tractions hautes cette fois, aide à 30 comme dimanche, 2x3x10. Et je me finis par 60 abdos sur la planche.
Ça a duré une heure et toute ma fatigue a disparu.

lundi 5 avril 2010

Jour 5 : la balance

J'ai passé une nuit d'enfer ; à chaque fois que je me tournais et retournais dans le lit, un muscle ou l'autre me faisait gémir. Et déjà qu'hier j'éprouvais des difficultés à marcher, c'est à peine si ce matin j'ai pu me sortir du pieu. Bref, j'ai décidé de faire l'impasse sur le body-pump du jour. Mais d'aller quand même au gymnase. Bien que n'ayant jamais vécu cela, j'avais dans l'idée que si je faisais de l'exercice, mes douleurs s'estomperaient.
En salle à 14h donc. Jean-Bruno n'est pas là, tant mieux, cela m'évitera de devoir lui expliquer pourquoi je ne suis pas venu au cours ce midi. Direction le vélo. 15 minutes, faut pas pousser. Mais effectivement,rapidement la douleur s'estompe et fait place au plaisir de l'effort seul. Plusieurs fois je dois me freiner pour ne pas dépasser les 80 tours de roue/minute qui sont notre limite supérieure d'entraînement, alors que les autres jours, je devais parfois ramer pour atteindre les 70 de la limite inférieure.
En me dirigeant vers l'elliptique, à ses pieds, comme un fait exprès, la balance sur laquelle j'avais vérifié mes 55 kilos lundi. Et comme lundi, j'enlève mes baskets pour me peser. Combien ai-je pris en 5 séances ? 500 grammes, 1 000 ? Voyons voir... 60kg400 ! Tin, pas possible, en une semaine à peine j'ai pris CINQ kilos ! Je demande au préposé : « Vous êtes sûr qu'elle fonctionne, cette balance ? » - « Oui oui. »
J'ai du mal à y croire. « Si j'ai effectivement pris autant, les exercices de musculation devraient être un jeu d'enfant, non ? » Va pour le "plongeoir". J'essaie avec les 40 kg d'aide, comme lundi, sauf que déjà, si mon poids est juste, ça fait 5kg de plus. Trop facile. Avec 35 ? Trop facile. Avec 30 ? Easy. Là ou lundi je tirais 30 livres, j'en tracte à présent 60 ! Et  j'enchaîne mes séries, tranquillement. Et sur le banc, ça donnera quoi ? Des 20 habituels, je passe à 25, puis à 30. Bon, j'avoue, à 30, ce n'est pas spécialement une partie de plaisir mais j'arrive sans trop de problèmes à mes 3 séries de 15. Jean-Bruno se pointe enfin. Après lui avoir quand même dit le pourquoi de l'impasse sur le body-pump, je repose LA question du jour : « La balance, là, tu es certain qu'elle fonctionne ? » - « Oui, bien sûr, pourquoi ? » - « J'ai pris 5 kilos ! » Il éclate de rire : « Euh oui, LÀ,  il faudra vraiment vérifier ! » Mais en attendant, la salle va bientôt fermer et il est temps d'aller me changer.
Quand je remonte des vestiaires, J-B semble hélas trop occupé que pour avoir eu le temps de vérifier. Bah, pas grave, je verrai cela mardi.
Sauf que j'aimerais quand même bien savoir. C'est vrai quoi, je vous avais promis de vous donner des nouvelles de mon poids et là, je n'ose l'écrire ; ce serait trop con d'affirmer quelque chose aujourd'hui pour l'infirmer dans 48 heures.
Heureusement, une amie m'invite à une soirée DVD et à peine arrivé, comme un ahuri, je lui demande si elle a une balance (oui je sais, une femme m'invite chez elle pour la première fois et la première chose qui me vient en tête est de lui demander si elle a une balance ; il n'y a pas que de body-pump que je devrais suivre des cours). Mais elle doit déjà assez bien me connaître que pour aller en chercher une sans se poser trop de questions. Bon, là, je suis un peu plus lourdement habillé qu'à la salle mais, chaussures ôtées, je grimpe sur l'engin : 61kg700 ! Yeah ! c'était donc bien réel !
Sauf que c'est quand même un peu embêtant, à ce rythme-là, d'après mes calculs, je devrais peser 315 kilos dans un an !

vendredi 2 avril 2010

Jour 4 : Haltères et go !

Aujourd'hui, cours collectif de Body Pump. Oui je sais, lu comme ça, on dirait le titre du dernier Madonna produit par will.i.am mais il s'agit plutôt d'un "cours de fitness pré-chorégraphié en vue d'un renforcement musculaire complet". Ce sont les vacances de Pâques, peu de monde pour m'accompagner, juste un homme et une femme, des habitués, finement musclés mais loin d'être baraqués, ce n'est pas ce qui est recherché ici. Mais pour moi, avant que le cours ne débute, ça ressemble quand même à de la muscu : Wéééééé, je vais enfin travailler avec des haltères !
Je m'étonne justement du peu de poids mis sur les barres : l'homme doit en être à une douzaine de kilos, la fille et moi à peine à 7. Et ça fait tout con un haltère de 7 kilos, un peu comme une brochette où il n'y aurait que deux morceaux de viande et de poivron, c'est tristounet, un peu cheap. Jean-Bruno me précise qu'il ne s'agit que de l'échauffement, et branche la sono ; on commence avec The Black Eyes Peas, heureusement que je me suis écouté du TC-Matic sur le chemin de la salle. Et c'est parti ! I Got a Feeling, ouh-ouh. Haltère aux cuisses, remonter au nombril, plusieurs fois ; haltère aux cuisses, remonter au torse, plusieurs fois ; haltère aux cuisses, au torse et en haut, bien haut au-dessus de la tête, redescendre à fond, remonter, redescendre à moitié, bloquer, relever, redescendre aux cuisses, ... Tin, c'est ça l'échauffement ? Mes bras me font déjà mal !
Et les exercices vont s'enchaîner : couché avec plus de poids (12 kilos pour moi) ; debout sans la barre, les masses en main ; un genou au sol, barre devant soi, les coudes en angle droit ; barre derrière la nuque, levée, ramenée au torse, bloquée (à ce moment-là, je reconnais une version dance de Smells Like Teen Spirit ; je le sens, c'est toute ma culture musicale qui va passer à la moulinette dans cette salle !). Et ça dure, dure, dur-dur. Sans pause aucune, sauf pour se "délier" entre chaque série. Tous les muscles sont mis à contribution et J-B nous les énumère : triceps, biceps, abdos, trapèzes, pectoraux, ... De plus en plus fréquemment je songe à balancer cette foutue barre à laquelle j'aspirais tant depuis lundi, je n'arrive plus à la porter suffisamment haut. Ce ne sont pas les mouvements rapides qui me flinguent mais bien les plus lents que l'on conclut toujours par un "tenir". Justement je ne tiens plus mais J-B nous dit de lâcher l'haltère ; la fin ? Non, on passe aux "pompes" ! Tin ! des pompes, j'ai jamais su en faire ! Alors que tout le monde effleure le tapis de sol, je reste bien 20 cm au-dessus ; plus, je m'écroulerais ! Puis c'est reparti ! Triceps, biceps, abdos, trapèzes, pectoraux, assis, debout, couché... Au pied ! Les masses varient, toujours entre 7 et 12 kilos mais punaise, même la barre seule je serais incapable de la lever si l'on continue encore 5 minutes. D'ailleurs je baisse les bras, c'est fini, time, marre, je vais le poser, ce foutu haltère, rien à secouer... Et c'est ce moment-là que choisit Jean-Bruno pour mettre terme à nos souffrances (enfin, aux miennes, les 2 autres ont l'air de bien se porter). Un coup d'œil à l'horloge, bordel, ça a duré UNE heure !
Tous mes membres tremblent, c'est assez ahurissant. J-B vient vers moi et me félicite d'avoir tenu jusqu'au bout (il est bien gentil, il ne parle pas de la demi-douzaine de fois où j'ai évité un mouvement), me dit que ce serait bien en fait de faire 2 Body Pump par semaine et deux séances de musculation, « Justement, il y en a une dimanche ». Ah non non non non, je ne veux plus entendre parler de ces séances, c'est trop difficile, bien trop douloureux, plus jamais. Alors Jean-Bruno : « À dimanche ? » et moi : « Oui, à dimanche. »

jeudi 1 avril 2010

Fromage blanc

Ce n'est pas la 1ère fois que j'ai des velléités musculaires. Les plus anciens doivent se souvenir de ces pubs que l'on trouvait dans les magazines pour jeunes, en général le dessin un garçon timide sur une plage où s'ébattaient de jolies filles en bikinis et de jeunes hommes bien charpentés en maillots : "Marc se sent mal dans sa peau car personne ne le regarde ou alors pour se moquer de sa maigreur". Et à côté, la photo de l'extenseur magique qui permettait à Marc d'aller parader l'été suivant à Trouville et d'enfin pouvoir se foutre de la gueule du maigrichon du jour tout en baisant à tout va toutes ces filles en bikinis (bon, oui, ce n'était que suggéré mais c'est bien ça qu'on comprenait, non ?). Moi, je lisais ces pubs dans de vieux Pilotes des années 60 et me disais parfois que ce serait cool si cela pouvait être vrai. Alors j'ai été en acheter un au GB de Waterloo. J'avais 14 ans et, à la caisse, j'ai dit que c'était pour mon filleul ; vous imaginez comme la caissière m'a cru. De retour à la maison, j'ai de suite voulu l'essayer mais impossible de distendre ne fut-ce qu'un peu les 5 boudins-ressorts en acier. Même en enlevant un, deux, trois ou quatre boudins-ressorts, rien, nib, que dalle et peau de balle. Macache ! Je l'ai rangé dans l'armoire sous une pile de pulls et 15 jours après je m'en débarrassais dans un champ des alentours. J'avais 14 ans et je venais de décider que je ferais mieux de devenir un intellectuel, le chemin me paraissant nettement moins compliqué.
Et voilà que 30 ans après je me retrouve à manger 500 grammes de fromage blanc le soir pour m'apporter le taux nécessaire de protéines afin que se nourrissent mes petits muscles après leur 90 minutes de sports quotidiens.
C'est un blogueur qui me l'a conseillé. Et vu qu'il a l'air de s'y connaître et vu que cela rejoint les conseils de Jean-Bruno tout en m'évitant (pour l'instant ?) de bouffer des protéines en poudre, je bouffe 500 grammes de fromage frais le soir.
Et vous savez quoi ? Les 20 minutes de course, c'était rien à côté de ça !

mercredi 31 mars 2010

Jour 3

Aujourd'hui, je n'ai pu attendre, j'étais dans les vestiaires du Perfect Gym Club à midi pile.
Le temps de me changer et hop ! sur l'engin hybride qui m'a tant fait souffrir les deux premiers jours, l'engin de course qui symbolise si bien le pauvre état de mon petit corps décharné.
Jean-Bruno n'est pas encore là mais je pense qu'il m'aurait dit d'augmenter la force de la machine elliptique. Va pour 4. Je dois être malade, déjà sur 3 j'y arrive pas !
Partons léger, j'y vais à mon ryhme. Et je cours. Je pense que le principal, si je veux tenir, est justement de ne pas penser, de ne pas regarder les compteurs kilométriques, les calories dépensées, les "collines" à gravir. Juste courir. Et je cours. Juste un coup d'œil à l'horloge, 8 minutes, ça va, je peux tenir. Et je cours. 10 minutes, 12, 15, toutes ces autres étapes où je prenais encore une pause hier, je cours. À 180 secondes du terme, j'accélère et voici la ligne d'arrivée ! Tin, j'y crois pas, je viens enfin de courir 20 minutes sans m'arrêter et je suis à peine essoufflé ! Les efforts des seulement 2 jours précédents porteraient-ils déjà leurs fruits ? Victoire ! Pour quel résultat ? 2km460. 300 mètres de moins qu'hier mais en 20 réelles minutes, sans pause ! Une petite course pour l'Humanité mais un grand pas pour moi !
J'enchaîne avec le vélo. Va pour 25 minutes. Sur 4 comme hier mais en "montagne". Après 7 minutes, mon genou droit me fait trop souffrir, où sont-ce les muscles qui l'entourent ? Toujours est-il que je passe en force 3, faut pas pousser.
Tiens, un groupe de femmes (+ 1 homme) installe de petits trampolines dans la salle attenante. Et voilà Jean-Bruno qui arrive, il est accueilli avec joie, semble-t-il. C'est vrai qu'il est plutôt bel homme dans son petit short moulé. Ce garçon, c'est du pur muscle mais tout en beauté. Est-ce de l'envie ? Bien sûr ! Je suis là pour ça, non ? Pour arriver à ce résultat ! Et c'est parti pour leur cours sur fond de musique techno. Enfin, pas sûr, c'est hybride. Vous connaissez « Take a Look at Me Now » de Phil Collins ? Eh bien, ça existe en techno : « So take a look at me now - POUM POUM - There's just an empty space - TCHACK POUM » ! Et d'autres classiques aussi, tous massacrés pour le plaisir du rythme des exercices qui se succèdent.
Et moi ? Je roule.
12h50, je viens d'enchaîner la course et le vélo en 45 minutes, sans pause. Passons aux véritables engins. POUM POUM. Et là je me fais souffrance sur le premier, j'arrive avec peine à mes 15 tractions, parfois moins, 12 ou 13. TCHACK POUM. C'est clair, c'est beaucoup plus dur quand on enchaîne. Je m'accorde enfin une vraie halte de 3 minutes avant de passer à celui où je suis assis (faudrait que je me décide à en demander le nom) ; pour ne pas rester sur "l'échec" précédent, je fais 4 séries. POUM POUM. Et encore 4 aux abdos. TCHACK POUM. Fin de la musique, fin du cours, et fin de ma troisième journée en salle. Vamos a la ducha !
Quand je remonte, c'est décidé, je prends l'abonnement. Pour un an. Je dois être malade !
Et vous savez quoi ? « Take a Look at Me Now » version techno, c'est vachement bien en fait.


mardi 30 mars 2010

Jour 2

Retour en salle donc. Et dès le 2e jour,  à entendre Jean-Bruno me dresser le menu de l'après-midi, je me demande comment je vais tenir. Parce qu'il est plus dur qu'hier ? Pas vraiment. Non, le problème est qu'il est identique à tout point de vue ! À part la durée des exercices de chauffe, c'est idem, kif-kif, le copier-coller du jour 1. Et ça, ce n'est vraiment pas évident pour moi. En même temps, je comprends, c'est la répétition ad libitum des mêmes gestes qui façonnent le corps.
 Retour donc sur l'engin elliptique, celui où l'on court autant par la force des jambes que des bras qui actionnent le balancier. De 15 minutes hier, on passe à 20. D'emblée, je signale à J-B que déjà avec 15 je crevais mais il est inflexible. Toujours avec le sourire, mais inflexible.
Et c'est parti (comme J-B quittant la salle). Au bout de 8 minutes, comme hier, première pause. Tin, je ne tiendrai jamais. 15 secondes et je tente de repartir. À 10 minutes, je pense abandonner ; après tout Jean-Bruno n'est pas là, il n'en saura rien. J'y pense sérieusement. Sauf que ce serait nul évidemment. Et encore moins question quand un camarade de jeu s'installe sur la machine voisine. Même que ça me fait mal de le voir courir aussi vite.
Allez, après 2 autres pauses, je tente de terminer par un "sprint" (en utilisant enfin vraiment mes bras dans les 5 dernières minutes), histoire d'atteindre les 9km/h de moyenne mais je reste bloqué à 2km800 en 20 minutes. Enfin, en 25 si je compte les multiples arrêts. Pitoyable.
Je suis bien sûr en nage et me rend en titubant vers le divan de l'accueil, visualisant enfin clairement maintenant ce que le médecin appelait un léger emphysème pulmonaire. Saletés de clopes !
Après ça, les "11" km de vélo (sur "terrain plat" mais avec une puissance en plus qu'hier) sont vraiment une douce balade de 20 minutes. Bon, à 30 à l'heure, je ne risque pas l'infarctus non plus. Quoique. La machine me compte à 135 pulsations minute, un peu beaucoup pour un si modeste effort.
Et enfin les engins !
Aujourd'hui, le temps de manger un brownie et de boire un coup de flotte, je les enchaîne de suite. Et vu que je suis de nature optimiste, je ne prends "que" les 35 kg d'aide qui m'ont fait jeter l'éponge hier.
20 kg à tracter donc. Et, étonnement, j'enchaîne mes 3x15 sans gros problèmes. Idem pour le second exercice. L'effort d'hier aurait-il déjà suffi à quelque peu dérouiller la frêle machine de mon petit corps de maigrichon ? On dirait bien que oui car sur le second engin (celui où il faut être assis), là aussi je monte à 20 kg et là aussi les 3x15 s'enchaînent, encore plus facilement.
Pas le temps de m'arrêter, je descends travailler mes abdos et les dorsaux sur la planche. Je pousse même jusqu'à une quatrième série. Je m'épate, je m'épate. Évidemment, je n'ai qu'une hâte, le signaler à Jean-Bruno.
Qui me regarde tout sourire pour me dire : c'est bien, on pourra mettre plus de poids demain.
Demain, je vais crever, c'est sûr !

Même pas mal !

Étonnamment, (presque) aucune douleur au réveil.
Est-ce à dire que je ne me serais pas assez "donné" hier ?
Pour le coup, je serais presque déçu.

lundi 29 mars 2010

Jour 1

14h30 : avec mon sac à dos labellisé Adeps, j'arrive à la salle. Fidèle au poste, Jean-Bruno m'accueille. Beau grand black baraqué à l'accent français, maniant également très bien le portugais avec les clients brésiliens, il n'a pas une tête à s'appeler Jean-Bruno, on dirait un pseudo trouvé dans un salon de coiffure pour dames mais qui sait, après tout.
Je me change dans les vestiaires ; pour ne pas livrer en spectacle mon corps rachitique, j'ai opté pour un ample jogging gris souris.
Je remonte en salle et Jean-Bruno m'installe sur un engin hybride sur lequel je dois courir 15 minutes.
Tin, courir 15 minutes de suite, ça n'a plus dû m'arriver depuis que je jouais au foot adolescent ! Et encore, au foot, on ne courait pas sans cesse !
Bref, ça remonte à mes 12 ans, au club d'athlétisme de Waterloo.
Je me la joue léger mais après 8 minutes, je dois déjà souffler quelques secondes. Et carrément 30 au bout de 10 minutes. Après "2 km", je termine en nage.
On remet ça sur un vélo, une demi-heure de plats et de "légères montagnes" ; je dois y aller encore plus mollo si je veux avoir une chance de toucher aux véritables machines, celles de musculation. Je dois fréquemment me lever de la selle, le frottement est en train de me niquer le périnée ! Total : "11 km".
En descendant chercher mes bouteilles d'eau, ma démarche me semble absurde, on croirait un canard descendant à la mare.
Jean-Bruno est parti faire une course, plus terre-à-terre celle-là. Tant mieux, ça me permet de souffler un bon quart d'heure.
Retour de mon conseiller et enfin le passage tant attendu aux machines. La première ressemble à un haut plongeoir où je devrai descendre et remonter la plate-forme à la seule force de mes bras ! Enfin, pas tout à fait, un contre-poids de 40 kg m'assistera. Bref, je n'aurais que 15 kilos à tracter. La première série de 15 se passe vraiment facilement. Trop facilement pour J-B qui m'enlève 5 kg d'aide. Il s'éloigne et je continue mes séries. Ici, tout se fait toujours par 3 séries de 15. Sauf qu'avec 20 kg à tracter, je cale à 10, voire 8. Un miroir me fait face et j'y vois en pauvre pantin fringué comme un sac qui grimace en serrant les dents pour soulever à peine plus que le tiers de son corps.
Entre chaque série, un habitué prend ma place et se change évidemment la donne, à peine 20 kg d'aide et il doit bien peser dans les 140 livres. Il fait ça comme je sauterais à la corde.
Mon tour à nouveau. Basta la honte ! je redescends à 40 et enchaîne enfin mes 6 séries. Il est temps de passer sur un autre engin.
Toujours 15 kg, ce sera mon max au début je crois, assis pour changer, à tirer 45 fois. Easy, si si, étrangement easy. Sauf qu'évidemment, mes compagnons de jeux en font de même avec le quadruple. Contraiment à moi, ils se regardent dans les miroirs les entourant. Même si ça me fait doucement marrer, je les comprends, même s'ils n'ont pas tous une tête d'Apollon, leurs corps sont beaux.
Étonnamment, mais pourquoi cela devrait-il m'étonner, je n'en vois aucun sourire en coin quand je reprends ma place et que gentiment ils enlèvent du lest ; ici, tout le monde est là pour souffrir dirait-on, peu importe son niveau.
Je me termine par 3 nouvelles séries d'abdos et Jean-Bruno décide enfin que cela suffit pour aujourd'hui. Je regarde l'horloge : 16h15. 105 minutes de salles pour cinq quarts d'heure de sport effectif.
Une douche et me revoilà dehors.
Alors ? Alors jusqu'à maintenant tout va bien.
Rendez-vous demain matin pour faire le compte de mes douleurs ; déjà, là, 6 heures plus tard, mes bras s'engourdissent rien qu'à taper ces quelques lignes...

samedi 27 mars 2010

Quand on a 43 berges, qu'on fume 30 clopes par jour, qu'on n'a plus fait de sport depuis près de 20 ans et qu'on est épais comme le portefeuille d'un RMiste, faut pas se voiler la face, on est mal barre.
Bref, je me suis inscrit au « Perfect Gym Club », en plein quartier black de Bruxelles, le Matongé ; mon conseiller s'appelle Jean-Bruno et je commence lundi !
Vu que ça risque d'être haut en couleurs (et ne pas durer plus de 5 jours), je me propose de vous en narrer ici les aventures quotidiennes...
RDV à lundi, si je ressors vivant de la 1ère séance.